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Actualités - CHRONOLOGIE

PRÉSIDENCE - Le représentant de l’UE informe le chef de l’État de la contribution européenne à la modernisation de l’Administration Lahoud critique ceux qui persistent à maintenir le pays dans un climat de conflits personnels

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé hier que « le Liban est tout à fait capable de surmonter les difficultés et les défis qui s’annoncent, du fait que les Libanais sont unis autour de leur État et qu’ils insistent à préserver la formule de coexistence nationale ». Devant une délégation du nouveau comité exécutif du Conseil supérieur melkite présidée par le patriarche Grégoire III Lahham, qu’il a reçue au palais de Baabda, le chef de l’État a ajouté : « Nous avons tous la responsabilité d’éveiller la conscience de la nouvelle génération libanaise qui n’a pas vécu les moments difficiles et les malheurs que ce pays a vécus. Évidemment, le but n’est pas de se souvenir d’un passé odieux, mais d’en tirer les leçons qui s’imposent. » « Or, a-t-il poursuivi, l’une des principales leçons qu’il convient de retenir (de cette guerre) est la nécessité de rester unis, de croire au rôle du Liban dans son environnement et au message qu’il a la vocation de transmettre au monde comme l’a spécifié l’Exhortation apostolique. » Le président Lahoud a affirmé d’autre part qu’il ne faisait aucune différence entre un Libanais et un autre. « Il est temps que nous pensions en termes nationaux et non plus confessionnels. Cela ne signifie pas naturellement que nous devons renoncer à notre religion et à notre foi. Mas il faut trouver tous les moyens susceptibles de renforcer le pays et de promouvoir sa présence et son rôle en tant que lieu de rencontre des civilisations et des cultures », a encore déclaré le chef de l’État, avant d’ajouter : « C’est justement parce qu’il est un lieu de dialogue que la confiance du monde dans ce pays croît de jour en jour. Sans cela, en effet, les dirigeants du monde ne seraient pas venus pour s’y réunir; ils n’auraient pas non plus volé à notre secours pour nous aider à faire face aux difficultés économiques et financières qui nous submergent. » Et le président Lahoud de conclure : « Tous ces gens se sont empressés de sauver le Liban pour la première fois dans l’histoire contemporaine des nations. Comment, en dépit de cette situation, certains persistent-ils donc à ignorer ces réalités et à maintenir le pays dans un climat d’intérêts étriqués et de conflits personnels ? » Le chef de l’État a reçu par la suite le représentant de l’Union européenne à Beyrouth, Patrick Renaud. À sa sortie du palais de Baabda, celui-ci a indiqué que les entretiens ont porté sur l’élaboration « du cadre légal » qui doit répondre aux exigences de l’évolution économique. M. Renaud a précisé que la Commission européenne a prévu un programme de modernisation des services administratifs dont le but essentiel est de « permettre à tous les citoyens, et à tous les investisseurs aussi bien libanais qu’étrangers, d’avoir accès à une justice efficace et rapide ». Selon le représentant de l’UE, « l’exécution de ce projet dans les mois qui viennent confortera la crédibilité des réformes que le gouvernement libanais s’est engagé à entreprendre dans le cadre de la réunion de Paris II et de l’accord d’association signé avec l’Union européenne ». M. Renaud a conclu en affirmant que le président Lahoud a « montré beaucoup d’intérêt pour ce projet qui, à ses yeux, s’inscrit dans le processus des réformes adopté par le gouvernement ».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a estimé hier que « le Liban est tout à fait capable de surmonter les difficultés et les défis qui s’annoncent, du fait que les Libanais sont unis autour de leur État et qu’ils insistent à préserver la formule de coexistence nationale ». Devant une délégation du nouveau comité exécutif du Conseil supérieur...