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Actualités - CHRONOLOGIE

Selon Hariri, seules Cellis et Libancell profitent de la situation actuelle

Le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier que « les seules à profiter de la situation du réseau cellulaire telle qu’elle se présente aujourd’hui sont les deux compagnies (Cellis et LibanCell) ». M. Hariri a tenu ces propos au siège du Parlement, en réponse aux interventions des députés concernant la polémique sur la téléphonie mobile. Se défendant de vouloir justement « répondre » aux critiques dont a fait l’objet la décision à ce sujet du Conseil des ministres, jeudi, le chef du gouvernement a tenu toutefois à « éclaircir » certains points. Il a estimé en effet que ces critiques s’inscrivent dans le cadre d’une « campagne menée contre deux réalisations fondamentales » : d’abord, « l’entente avec le président de la République » qui, a-t-il précisé, « ne lèse en rien les institutions, la Constitution ou le Conseil des ministres » ; d’autre part, M. Hariri affirme que cette campagne prend également pour cible les résultats positifs de la réunion de Paris II. « Quant à la décision prise jeudi dernier par le Conseil des ministres, on la présente souvent comme un gaspillage des fonds publics. Or c’est tout à fait le contraire qui a eu lieu : de fait, nous avons préservé cet argent (...) », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Les seules à profiter de la situation actuelle sont les deux compagnies de téléphonie mobile. En effet, elles n’ont aucune responsabilité, elles se contentent de travailler et de gagner de l’argent de l’État. » « On dit aussi que la décision du Conseil des ministres a fait perdre 600 millions de dollars à l’État, comme si le Trésor était sur le point d’encaisser ce montant et que la décision du gouvernement l’en a empêché », a ajouté M. Hariri avant de préciser : « C’est là une erreur fondamentale car la perception de cette somme nécessite un ordre administratif susceptible d’être invalidé. Le processus d’invalidation est d’ailleurs en cours devant les tribunaux. » Et le Premier ministre de poursuivre : « Il est vrai que le Conseil d’État a pris une décision. (...) Mais si cette décision est contraignante pour nous, il n’en va pas de même pour les autres. » M. Hariri a évoqué dans ce cadre le problème que poserait à l’État libanais un arbitrage français sur la question des indemnités à verser aux deux compagnies. « C’est pour cette raison que nous avons décidé d’avoir recours à l’Uncitra de Genève. (...) En effet, si le verdict rendu par les tribunaux français venait à léser le gouvernement libanais, peut-on ne pas y obtempérer ? Le Liban ne dérogera pas aujourd’hui à son habitude de respecter les lois et les institutions », a affirmé le chef du gouvernement, estimant ainsi que « toutes les rumeurs concernant le gaspillage de centaines de millions de dollars sont infondées. Ce sont là des propos exclusivement politiques », a-t-il souligné. « Je répète que les deux sociétés ne sont pas du tout gênées par la situation actuelle. Nous le sommes parce que nous voulons aller de l’avant dans le processus de privatisation et augmenter les recettes de l’État », a encore affirmé le Premier ministre avant de résumer comme suit les options qui s’offrent dans ce cadre au gouvernement : « Nous prenons possession des actifs pour les vendre, et il y a deux manières de procéder pour ce faire : soit nous engageons notre responsabilité au risque d’avoir à subir d’éventuels procès, soit nous disons à celui qui achète les actifs qu’il le fait sous son entière responsabilité. (...) C’est ce procédé qu’il faut adopter, et il y a déjà une dizaine de sociétés qui sont disposées à se porter acquéreurs dans ces conditions. » Et M. Hariri de conclure : « Tout ce que nous essayons de faire c’est d’éviter d’impliquer l’État dans d’éventuels problèmes juridiques et de veiller aux deniers publics. »
Le Premier ministre Rafic Hariri a affirmé hier que « les seules à profiter de la situation du réseau cellulaire telle qu’elle se présente aujourd’hui sont les deux compagnies (Cellis et LibanCell) ». M. Hariri a tenu ces propos au siège du Parlement, en réponse aux interventions des députés concernant la polémique sur la téléphonie mobile. Se défendant de vouloir...