CRISE - La très grosse polémique autour du cellulaire crée un imbroglio politique Le tandem Lahoud-Hariri laisse Berry sur la touche

Qu’elle soit inédite et ubuesque, cela ne fait aucun doute. Mais finalement, la nouvelle donne locale est d’une très limpide et très syrienne logique. Le package deal est simple : la confiance de Damas en Émile Lahoud étant illimitée, à ce dernier de gérer tout le politique. Et à Rafic Hariri une carte blanche économique. Cela a donné naissance à une doïka de l’Exécutif en bonne et due forme, et à une solidarité exacerbée et défendue par eux deux à l’occasion de leur entente sur le cellulaire. Une entente sur laquelle est paradoxalement venue se greffer, ce week-end, une très grosse polémique, rythmée par des échanges d’accusations particulièrement graves, entre Jean-Louis Cardahi (est-il toujours, oui ou non, un pur lahoudien ?) et l’ultra-haririen Ghazi Youssef. Le gouvernement et sa survie en danger ? Non, si cela s’arrêtait là, parce que le lavage des deux cœurs de l’Exécutif a l’air de vouloir durer, à n’importe quel prix. Oui, si l’on s’arrête aux agissements des derniers dix jours de Nabih Berry. Le président de la Chambre, visiblement sur le banc de touche, en utilisant ce week-end les dissensions au sein d’Amal comme ultime arme politique pour se raccrocher au train, joue gros, et solo, et met la doïka, comme la survie du gouvernement, face à ses exigences. PAGES 2 ET 3