Écoles Iftar de l’Amicale des anciens de Jamhour

L’Amicale des anciens élèves de Jamhour a organisé un iftar en présence du ministre d’État, Pierre Hélou, du recteur de Jamhour, le R.P. Sélim Daccache, du vice-recteur de l’Université Saint-Joseph, le R.P. René Chamussy, du secrétaire général de Dar el-Fatwa, cheikh Mohammed Nokkari, du président de la Ligue maronite, l’émir Hareth Chéhab, également membre du comité de dialogue islamo-chrétien, de délégués de l’association des Makassed islamiques et de Mme Ghada Yafi, chargée d’affaires du club des étudiants islamo-chrétiens. Le secrétaire général de l’Amicale, Nagy Khoury, a prôné « l’ouverture, le dialogue, la tolérance, le partage et l’amour », rendant publique la reprise d’un projet inauguré par Mgr Grégoire Haddad dans les années 60, celui de l’« Inter-Club des Jeunes ». « L’idée est simple. Dans cinq écoles, un noyau d’élèves du secondaire participe, avec ses camarades des autres établissements, à des activités sociales, culturelles, récréatives, sportives ou écologiques. Ainsi apprennent-ils à mieux se connaître, s’apprécier, dialoguer et vivre ensemble », a-t-il indiqué, notant que les élèves des cinq écoles concernées sont sunnites, chiites, druzes et chrétiens. Déplorant les conséquences des événements du 11 septembre 2001 sur les esprits, il a regretté que « certains politiciens libanais soient des fois tellement pernicieux que tout en nous invitant au dialogue ils pratiquent son contraire, simultanément, insolemment ». Prenant la parole, le père Daccache a affirmé qu’ « il ne faut pas avoir peur de la différence et du pluralisme », qu’il convient de considérer comme « condition sine qua non de l’existence de la vie commune ». Et d’appeler à « la reconnaissance de l’autre tel qu’il est, dans le respect de ses valeurs, ses principes et ses croyances », en soulignant que la mission pédagogique de Jamhour est un appel permanent au dialogue et à cette reconnaissance. Enfin, le ministre Hélou a déploré la situation au Proche-Orient, estimant que « la paix devient un mirage qui s’éloigne de plus en plus de nos yeux ». M. Hélou a également applaudi au succès de Paris II, louant par ailleurs le modèle que constitue la convivialité islamo-chrétienne au Liban. Un modèle qu’il s’agit selon lui « de défendre et d’ériger en exemple ». « C’est la raison d’être et le fondement de la nation libanaise et elle contredit le modèle politique de l’État israélien qui est raciste. Sans la convivialité, le Liban perd sa raison d’être et c’est un crime que de chercher à menacer cette convivialité par des agissements de petite politique ou par intérêt égoïste », a-t-il conclu.