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Actualités - CHRONOLOGIE

Hoss, Kassarji et Naaman critiquent les décisions du Conseil des ministres

La décision du gouvernement de suspendre provisoirement les mandats de recouvrement de 300 millions de dollars chacun réclamés à Cellis et LibanCell a été critiquée par MM. Sélim Hoss, ancien chef du gouvernement, Georges Kassarji, député de Zahlé, et Issam Naaman, ancien ministre des Télécommunications. Dans le même temps, un conseiller du président Émile Lahoud, M. Georges Dib, assurait le souci du chef de l’État de ne renoncer à aucun centime dû au Trésor. M. Hoss s’est notamment interrogé sur les raisons de la suspension des mandats de recouvrement qui avaient été émis, a-t-il expliqué, sous son mandat à titre d’indemnités pour « le préjudice porté au Trésor à cause des infractions commises jusqu’en 1999 par les deux sociétés ». Après avoir rappelé que les sommes avaient été déterminées par la Cour des comptes, M. Hoss s’est étonné de la décision du gouvernement de ne pas délivrer de nouveaux mandats de recouvrement pour 2000, 2001 et 2002, « sachant que les infractions des deux compagnies s’étaient poursuivies au cours de cette période ». « Si l’on tient compte de ces infractions, la somme des fonds dus par les deux opérateurs au Trésor s’élèverait à plus d’un milliard de dollars », a ajouté M. Hoss. L’ancien chef du gouvernement s’est aussi interrogé sur les raisons pour lesquelles « le Conseil des ministres a prévu une formule d’arbitrage avec chacun des deux opérateurs, sachant que le Conseil d’État avait précisé qu’un arbitrage international est irrecevable dans le cas de LibanCell dans la mesure où cette société est la propriété de Libanais ». Ce même point a d’ailleurs été repris par MM. Kassarji et Naaman qui ont violemment critiqué l’Exécutif pour sa gestion du dossier de la téléphonie mobile. Le député de Zahlé a stigmatisé « le clientélisme » qui caractérise selon lui cette gestion « et qui explique la violation d’un jugement du Conseil d’État », qui avait considéré que le litige avec LibanCell devait être tranché par un tribunal libanais. Le Conseil supérieur de la privatisation a cependant prévu, dans le cas de LibanCell, la constitution d’une chambre d’arbitrage, basée à Beyrouth, mais présidée par un non-Libanais. M. Kassarji a aussi vivement reproché au chef du gouvernement, « qui insiste sur le fait que des conditions n’ont pas été imposées au Liban durant Paris II, de tenir la promesse qu’il avait faite au président (français) Jacques Chirac, consistant à préserver les intérêts de FTML-Cellis». Il s’en est pris de manière générale au pouvoir, l’accusant de ne pas préserver les deniers publics, en évoquant la suspension des mandats de recouvrement de 600 millions de dollars. Les mêmes griefs ont été formulés par M. Naaman qui a en outre reproché au gouvernement, dans une déclaration à la presse, d’avoir décidé de payer aux deux opérateurs près de 180 millions de dollars qu’il leur doit pour leurs équipements et avoirs comptables, « alors que Cellis et LibanCell doivent à l’État plus d’un milliard deux cent millions de dollars ». « Il fallait soit procéder à une compensation, soit attendre que la justice tranche le litige » entre l’État et les deux sociétés, a déclaré l’ancien ministre. Il a critiqué un autre point : « La valeur comptable des avoirs des deux opérateurs va être payée par le moyen de bons du Trésor avec des intérêts dépassant les 10 %, sachant que le chef du gouvernement nous avait annoncé, après son retour de Paris II, que le Liban avait obtenu un paquet de prêts, de dépôts et de garanties de nature à faire baisser les taux d’intérêt. Et les taux ont effectivement diminué sur le marché financier local. Y a-t-il donc une explication à cette mesure bizarre autre qu’une complaisance au détriment du Trésor et du pays qui ploie sous une dette de 31 milliards de dollars ? » Pour sa part, M. Georges Dib a affirmé, dans une interview hier matin à la LBCI, « le souci du chef de l’État de ne renoncer à aucun centime dû au Trésor ». Il a indiqué que « l’insistance du Liban à ce que l’arbitrage du conflit avec les deux opérateurs ne se déroule pas à Paris est une garantie pour le pays qui est ainsi sûr de pouvoir récupérer son droit ».
La décision du gouvernement de suspendre provisoirement les mandats de recouvrement de 300 millions de dollars chacun réclamés à Cellis et LibanCell a été critiquée par MM. Sélim Hoss, ancien chef du gouvernement, Georges Kassarji, député de Zahlé, et Issam Naaman, ancien ministre des Télécommunications. Dans le même temps, un conseiller du président Émile Lahoud, M....