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Actualités - CHRONOLOGIE

CONFÉRENCE INTERNATIONALE - Le chef du gouvernement a effectué une brève visite à Damas Hariri remercie Assad pour sa contribution au succès de Paris II(photo)

Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a rendu compte hier au président syrien, Hafez el-Assad, des résultats de Paris II pendant qu’à Beyrouth, les officiels qui se félicitaient des résultats de cette conférence mettaient l’accent sur la nécessité d’une exécution stricte du programme de réformes structuelles économiques et financières. M. Hariri s’est rendu dans la matinée à Damas où il a eu avec le président Assad un entretien d’une heure et demie, axé sur la conférence internationale de soutien au Liban, qui s’était tenue samedi dernier au palais de l’Élysée à Paris et qui avait débouché sur une aide de 4,4 milliards de dollars sous forme de prêts bonifiés pour la restructuration de la dette et de prêts destinés à financer des projets de développement, selon un communiqué du bureau de presse du chef du gouvernement. Selon le même texte, M. Hariri a « remercié le président syrien pour le rôle joué par la Syrie afin d’assurer le succès de la conférence ». Il a également discuté avec son hôte des « démarches requises pour optimiser les résultats de Paris II et profiter de ce succès pour soutenir le développement au Liban ». L’entretien a aussi porté sur les relations bilatérales, selon le communiqué. Dans le même temps à Beyrouth, on continuait, dans les milieux officiels, de se féliciter des résultats de Paris II. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a adressé au président français, Jacques Chirac, un télégramme dans lequel il l’a remercié pour ses efforts en faveur du Liban. Le même hommage a été rendu au chef d’État français par le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui a aussi salué « les efforts exceptionnels déployés par M. Hariri pour faire en sorte que la conférence débouche sur des résultats positifs ». « Paris II a de nouveau démontré que le Liban constitue un besoin pour (le maintien de) la stabilité dans la région », a-t-il indiqué dans un communiqué. M. Farès a souligné aussi la nécessité de conjuguer les efforts « afin de parvenir au redressement escompté à travers un programme de réformes structurelles, financières, économiques, administratives et politiques, que nous avions déjà réclamées et qui sont devenues aujourd’hui indispensables ». Il a aussi considéré que Paris II « donne une nouvelle chance au Liban dont la crédibilité est en jeu ». Hammoud : « Un troisième sommet » Le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, a pour sa part vu dans Paris II « un sommet financier, organisé pour le Liban et qui intervient après les deux sommets, arabe et de la francophonie, qui s’étaient tenus à Beyrouth ». M. Hammoud a jugé nécessaire de tirer profit des résultats de Paris II, en ce sens que le Liban, a-t-il dit : « devra exécuter ce qui lui a été demandé et se conformer au programme » de réformes auquel il s’était engagé. Il a estimé que les fonds qui seront octroyés au pays « contribueront à alléger le poids de la dette publique et à confirmer la confiance dans le pays, au présent et à l’avenir ». Les ministres de l’Information, Ghazi Aridi, et des Transports, Néjib Mikati, ont tous deux vu dans Paris II « une marque de confiance dans le pays », jugeant nécessaire de tirer profit du soutien international au Liban qui s’est manifesté au cours de cette conférence. « Les yeux sont maintenant braqués sur la situation interne au Liban où l’on doit prendre une série de mesures urgentes s’inscrivant dans le prolongement de Paris II. Il s’agit notamment d’assurer une entente entre les différents responsables au sujet des mesures économiques et administratives destinées à rendre l’économie libanaise productive et d’en finir avec les tiraillements qui se répercutent négativement sur la situation locale », a ajouté M. Mikati. De nombreux parlementaires ont également exprimé leur satisfaction de l’appui financier apporté au Liban à la faveur de Paris II, dont notamment MM. Nabil de Freije et Salah Honein. M. de Freije a estimé dans une déclaration à la presse que les résultats de Paris II ont « court-circuité les campagnes de dénigrement menées contre le cabinet et confirmé de nouveau le bien-fondé des orientations économiques, financières et monétaires du gouvernement ». Selon le parlementaire, les États et les organismes financiers qui ont assisté à la conférence « n’auraient pas décidé d’accorder cette énorme somme au Liban s’ils n’étaient pas convaincus de l’opportunité de ces orientations et de la capacité du Liban à faire face aux défis ». Il a espéré que les pays qui se sont abstenus de venir en aide au Liban « réviseront leur position et dissocieront l’économique du politique ». À son tour, M. Honein a rappelé le processus en fonction duquel les fonds alloués au Liban contribueront à réduire le service de la dette publique et le déficit du Trésor, qui devrait être ramené à 0 en l’an 2006-2007, « au cas où le gouvernement se conformerait à l’arrêt du gaspillage et à la compression du budget étatique ». « Si les opérations de privatisation et de titrisation se déroulent de manière saine, c’est-à-dire loin du principe du “partage du gâteau”, le volume de la dette se mettra aussi à diminuer progressivement », a ajouté le parlementaire. Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a pour sa part affirmé qu’« après le succès de Paris II, il est nécessaire de revoir certains projets, d’exécuter d’autres et de corriger ce qui, dans notre vie, s’était détérioré ». Il a aussi exprimé l’espoir d’une bonne gestion des fonds accordés au Liban. Le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, qui a adressé des lettres de remerciements au président Chirac, au roi Fahd d’Arabie saoudite, à l’émir du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabbah, au roi du Bahreïn, Issa ben salman al-Khalifa, au président des Émirats arabes unis, cheikh Zayed ben sultan al-Nahyane, et au sultan d’Oman, Kabous ben Saïd, a estimé que « l’espoir des Libanais en un avenir meilleur s’est renforcé avec Paris II ».
Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a rendu compte hier au président syrien, Hafez el-Assad, des résultats de Paris II pendant qu’à Beyrouth, les officiels qui se félicitaient des résultats de cette conférence mettaient l’accent sur la nécessité d’une exécution stricte du programme de réformes structuelles économiques et financières. M. Hariri s’est rendu dans la...