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VIENT DE PARAÎTRE « Palpitation », de Mario Abi Nader : les aquarelles de la vie

Un recueil de poésie. Musique douce et grave à la fois. La vie. Avec son cortège de désarrois, ses bonheurs inespérés et ses multiples interrogations. Bien entendu, la réponse ne viendra même pas au dernier poème tracé. Elle est peut-être simplement suggérée pour parler et vivre au mieux ces « aquarelles de la vie », images restituées de notre quotidien, comme les appelle si joliment le poète. Un poète-médecin, cardiologue, qui se penche en magicien des mots sur les tourmentes et les félicités du cœur, non avec la rigueur de la science mais les émois des sentiments. Mario Abi Nader, né à Beiteddine en 1965, a tardé a « commettre » son péché littéraire (œuvre plutôt des adolescents qui aiment se confier à la page blanche) mais l’on comprend un peu la démarche de l’auteur lorsqu’on parcourt cette plaquette où se déploie une poésie libre, où fourmillent les images et les sensations d’une vie, délimitée dans l’espace et l’amour tout en aspirant aussi vers la spiritualité de l’infini. Quête méthodique et déterminée pour une identité et le sens d’une vie. Palpitation (93 pages) est le titre de plus d’une quarantaine de petits poèmes, incisifs, tendres et scrutateurs, où la vie et ses mystères sont traqués, filtrés, allongés sous le “billard” des pages blanches(pour emprunter un peu à la terminologie médicale populaire), mis sous analyse ou sujets à interrogatoire serré. Le mot est ici non chant romantique ou métaphore impressionniste (quoique parfois l’auteur cède insidieusement à cette tentation !), mais vecteur pour pour une réflexion, un témoignage, un dépassement de soi, une transcendance. Mario Abi Nader, malgré une certaine sensibilité, semble avoir fait fi des conventions poétiques traditionnelles. Il use de cette expression, c’est-à-dire la poésie (aujourd’hui antipode de tout langage clair et scientifique!), avec une liberté cavalière. Cadence fantaisiste, images insolites, ponctuation déroutante, musicalité moderne sans être totalement grinçante, formulations plus ou moins heureuses, tout cela donne à cette écriture , certes originale mais avec des maladresses de novice en littérature, le cachet de l’expérimental. On écoute le poète, écho de son siècle, pour mieux accompagner ce cortège des mots vers ce qui est essentiel dans une existence, autrement dit le cœur palpitant même de notre traversée humaine. Sans jamais oublier la grâce et la miséricorde de Dieu. Car ce poète est croyant et il a une foi inébranlable malgré ses doutes d’un Sisyphe qui n’en peut plus de remonter la pente… Et c’est dans une envolée bien gebranienne que se clôt cet ensemble de poèmes : Dans les bras de Dieu, ta tête s’endort Tes questions brillent de mille lumières Touchées par la grâce du Seigneur Ton sublime Seigneur Le soi de toute chose Qui commence par l’amour Et s’éternise par l’amour... E. D.
Un recueil de poésie. Musique douce et grave à la fois. La vie. Avec son cortège de désarrois, ses bonheurs inespérés et ses multiples interrogations. Bien entendu, la réponse ne viendra même pas au dernier poème tracé. Elle est peut-être simplement suggérée pour parler et vivre au mieux ces « aquarelles de la vie », images restituées de notre quotidien, comme les...