Présidence - Le chef de l’État a reçu les enfants des martyrs de l’armée en présence de Mgr Mansour Labaki Lahoud toujours « déterminé » à mettre sur pied l’État de droit et des institutions

Après avoir soutenu, la veille, que le Liban jouit désormais d’une stabilité et d’une immunité qu’il « n’a pas connues depuis de longues années », le chef de l’État, Émile Lahoud, a assuré, avant-hier samedi, une nouvelle fois, qu’il « est déterminé à mettre sur pied l’État de droit et des institutions ». Un État qui reposerait, selon lui, sur la justice, l’équité, l’égalité et, justement, le droit. « Les Libanais le méritent. Ceux qui aspirent à voir leur État, débarrassé des séquelles du passé, et qui a rompu avec ses années de perdition, de dispersion et de guerre civile », a précisé le locataire de Baabda. « Nous travaillons pour que nos enfants retournent au bercail, à la patrie. Parce que le Liban a besoin d’eux. Mais nous savons pertinemment que ce retour est otage de bien d’obstacles, de bien de craintes. Voilà pourquoi nous œuvrons pour que la confiance des Libanais de l’étranger comme de métropole revienne. La confiance en leur pays, fort et juste », a précisé le président Lahoud. Qui a appelé à ce que la page du « douloureux passé » soit tournée et que tout soit fait pour « un maximum de solidarité, d’unité et de coopération » entre les différents Libanais. Estimant que ce sont ces bases-là qui « garantissent la force » du Liban, qui « ôtent tout doute en l’avenir » et qui « mettent un terme à toutes les campagnes programmées, planifiées, qui passent outre tout ce qui a été acquis ces quatre dernières années pour se concentrer uniquement sur les aspects négatifs ou pour remettre en question la capacité de la nation à résister et à faire face », a ajouté le n°1 de l’État. Qui s’exprimait en présence de Mgr Mansour Labaki et d’une kyrielle d’enfants de martyrs de l’armée, revenus de Paris après y avoir passé huit ans, où ils ont pu achever leur scolarité ou leur cursus universitaire grâce à l’association Notre-Dame du Sourire de Mgr Labaki. Qui a, à son tour, rendu un vibrant hommage au président de la République. À tout ce qu’il a notamment fait pour que le Liban « devienne une nation ». Il a ensuite évoqué ces enfants qui ont été s’instruire en France, dans un climat « de convivialité, d’amitié, de bonheur, de respect et de culture. Ils sont venus aujourd’hui vous remercier pour tout ce que vous faites. Ils veulent se mettre à votre service, pour que l’on parvienne au Liban à ce que vous et nous avons toujours souhaité », a-t-il indiqué, s’adressant au chef de l’État. C’était ensuite au tour du jeune Georges Nakhlé de remercier, en son nom et en celui de ses camarades, le président Lahoud pour « l’attention » qu’il a manifestée à leur égard du temps où il était déjà commandant en chef de l’armée. L’ingénieur Richard Mehanna a ensuite expliqué au locataire de Baabda le projet sur lequel il travaille en compagnie de Mgr Labaki : la création d’un village d’enfants défavorisés à Baabdate, sur un terrain dont la superficie dépasse les 10 000 m2. Une initiative chapeautée par l’association du père Labaki et qui vise à la construction de ce village modèle censé redynamiser et consolider l’appartenance et l’attachement à la terre mère.