Le Renouveau démocratique encourage Hariri à négocier une restructuration de la dette interne

Le Renouveau démocratique a encouragé le gouvernement à restructurer la dette interne, en faisant référence à un article de presse, daté de Paris, selon lequel M. Rafic Hariri aurait réagi favorablement à un conseil du FMI de remplacer la dette interne à court terme et aux taux d’intérêt élevés par une dette à long terme et à taux d’intérêt réduits. Ce conseil lui aurait été transmis par l’ancien directeur de cet organisme financier, Michel Camdessus, chargé par le président français, Jacques Chirac, de préparer Paris II. « Le Renouveau démocratique encourage le gouvernement à s’orienter rapidement dans cette direction, afin que le Liban lance les signes positifs qui lui sont demandés et qui traduisent un effort interne réel de réforme (financière) concomitant avec l’appui internations escompté de Paris II », indique le parti de M. Nassib Lahoud, dans un communiqué publié hier. Le Renouveau démocratique rappelle aussi que son président avait « adressé un conseil en ce sens au gouvernement au cours du débat budgétaire, le 28 janvier dernier, et avait proposé une série de réformes s’articulant autour de quatre axes pour régler la crise financière : la restructuration de la dette, du système fiscal, et des deux Admnistrations publique et politique ». « Le gouvernement avait été expressément invité à examiner sans tarder avec les banques, qui sont les principales créancières, l’avenir de la dette publique, pour aboutir à un calendrier-programme de restructuration de cette dette et pour réviser ses intérêts, de manière à concilier les intérêts vitaux du secteur bancaire et les possibilités du Trésor. L’Exécutif avait cependant rejeté l’ensemble de ces propositions », rappelle le communiqué. M. Hariri avait de fait presque ironisé en commentant, lors du débat budgétaire, les propositions de M. Lahoud mais sans le nommer, suscitant une vive réaction de ce dernier. Le RD souligne aussi que l’adhésion du gouvernement à la recommandation du FMI « apporte une preuve supplémentaire du souci de l’opposition de proposer des idées et des substituts positifs » à la politique financière officielle. Il répond ainsi indirectement à l’équipe Hariri qui reproche depuis des années à l’opposition de dénigrer sa politique économique et financière sans offrir des solutions de rechange. Des négociations avec les banques, pour une restructuration de la dette, empêcheront de convertir les créances en livres libanaises en une dette libellée en dollar, « et c’est ce que le gouvernement doit éviter s’il veut continuer de gérer la dette de manière sûre », selon le communiqué.