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Actualités - CHRONOLOGIE

infrastructure - Diminuer la pollution et réhabiliter les routes et les trottoirs Green Line lance sa campagne pour une stratégie du transport terrestre

Le secteur des transports au Liban continue de briller par sa désorganisation, plus d’une décennie après la fin de la guerre, ce qui a nécessité une initiative de la société civile pour ouvrir enfin le débat sur ce dossier aux multiples ramifications. L’association écologique Green Line a lancé hier une campagne baptisée « Stratégie nationale pour une gestion du transport terrestre », qui vise à promouvoir une adaptation de ce secteur aux besoins de la population par une amélioration de la gestion et de l’infrastructure, et par une promotion des moyens de transport moins polluants. La stratégie implique, évidemment, un engagement des différentes administrations publiques autant que de la société civile. La conférence de presse tenue hier dans les locaux de Green Line a regroupé les directeurs généraux des ministères de l’Environnement et du Transport, respectivement Berge Hatjian et Abdel Hafiz el-Qaissi, ainsi que Mohsen Fadel, conseiller scientifique de la campagne, et Michèle Bachir, membre de l’équipe en charge de ce projet à Green Line. L’étude préparée par l’ONG et rendue publique hier montre qu’une stratégie nationale peut être appliquée par l’amélioration de la gestion et de la qualité du transport public, par la réhabilitation de l’infrastructure (construction de trottoirs pour encourager les piétons et de voies réservées aux bicyclettes, etc.), par une application efficace du code de la route afin de régler les problèmes de trafic, et par un rétablissement du contrôle mécanique des véhicules. Toujours selon l’étude de Green Line, la mise en place de cette stratégie devrait contribuer à une gestion plus efficace du secteur des transports dans sa forme actuelle, réduisant par là même la pollution urbaine de 80 %, et les nuisances sonores de 50 %. Elle fournirait également une occasion de diminuer les embouteillages, de réduire les coûts exorbitants de construction de routes et de leur entretien par une augmentation de la sécurité routière, une diversification des choix en matière de transport, une plus grande chance accordée aux personnes économiquement et physiquement désavantagées. Cette stratégie devrait également conduire à un développement économique accru par le biais d’une activité piétonne plus intense et à une diminution de la pollution et de la consommation d’essence. MM. Hatjian et Fadel ont tous deux mis l’accent sur la multiplication des voitures dans le pays (une pour chaque trois personnes) avec toutes ses conséquences négatives sur la santé publique et la pollution. En matière d’utilisation des voitures, le Liban vient en troisième position après les États-Unis et le Japon. M. Qaissi, quant à lui, a exposé les grandes lignes d’un plan de réorganisation du trafic qui consiste à développer le transport public (tout en réduisant le coût des trajets), à limiter l’utilisation de voitures individuelles et à améliorer l’infrastructure. Il a précisé que cette stratégie nationale sera échelonnée sur trois étapes à court, à moyen et à long terme.
Le secteur des transports au Liban continue de briller par sa désorganisation, plus d’une décennie après la fin de la guerre, ce qui a nécessité une initiative de la société civile pour ouvrir enfin le débat sur ce dossier aux multiples ramifications. L’association écologique Green Line a lancé hier une campagne baptisée « Stratégie nationale pour une gestion du...