Détenus en Syrie - Les parents aujourd’hui à Damas Lettre ouverte de la FIDH à Bachar el-Assad

Une cinquantaine de proches de Libanais qui seraient détenus ou disparus en Syrie se rendront aujourd’hui pour la deuxième fois en trois mois à Damas où ils espèrent être reçus par le ministre de l’Intérieur Ali Hammoud. Les parents avaient déjà rencontré le 22 juillet M. Hammoud qui leur avait indiqué avoir été mandaté par le président Bachar el-Assad pour les recevoir. La délégation se rendra à Damas pour obtenir les réponses que leur avait promises le ministre syrien dans les trois mois suivant leur première entrevue. Les parents se rassembleront au Baabda Plaza, à 6h30, et prendront le chemin de Damas. Ils devraient être de retour en début d’après-midi. De son côté, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a adressé hier une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad à ce sujet. « La FIDH a appris qu’une délégation du « comité des familles des Libanais détenus en Syrie » serait à nouveau reçue par les autorités syriennes le samedi 2 novembre 2002. « La FIDH s’était publiquement félicitée le 23 juillet dernier des déclarations du ministre de l’Intérieur, qui avait promis la veille, devant une délégation du même comité, une réponse détaillée sur le sort de leurs proches dans un délai n’excédant pas les trois mois. « La FIDH apporte son soutien au comité des familles dans leur démarche visant à établir un dialogue direct avec les autorités syriennes sur le sort qui a été réservé à leurs enfants et proches », a affirmé la Fédération dans sa lettre. « Nous nous permettons d’attirer votre attention sur le caractère humanitaire de cette démarche et sur le drame humain vécu par ces familles depuis parfois plus de vingt ans », a indiqué la FIDH. « Lors de votre dernière visite en France, vous aviez déclaré devant le Parlement français votre disposition à apporter des réponses sur les cas qui vous seraient soumis. C’est dans cet esprit que le comité des familles s’est adressé à vous. « Nous espérons que vous saurez leur apporter des réponses justes et équitables concernant le sort de chacun des Libanais enlevés au Liban et emmenés en Syrie et pour que tous ceux qui y sont toujours détenus soient remis aux autorités libanaises », a conclu la FIDH.