Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Coopération - Le Premier ministre Abou Ragheb en visite hier à Beyrouth Onze accords économiques signés entre le Liban et la Jordanie(photos)

Le Liban et la Jordanie ont décidé hier à Beyrouth de renforcer leur coopération bilatérale, politique et économique et ont réitéré leur appel à un règlement politique de la crise irakienne dans le cadre des Nations unies. Onze accords de coopération ont été signés, au Grand Sérail, entre les deux parties, dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, du commerce et de l’information. Le Premier ministre jordanien Ali Abou Ragheb, arrivé en matinée dans la capitale libanaise, et son homologue libanais, Rafic Hariri, ont signé un protocole qui prévoit la mise sur pied d’une haute commission présidée par les deux chefs de gouvernement. Cette haute commission tiendra sa première réunion dans la deuxième moitié de l’année 2003 à Amman, ajoute le communiqué. Les deux Premiers ministres ont eu un entretien en tête à tête d’une heure avant d’assister à une réunion d’une commission ministérielle jordano-libanaise qui a regroupé des ministres libanais et jordaniens et au cours de laquelle onze accords et protocoles ont été signés. Au cours d’une conférence de presse, le Premier ministre jordanien Ali Abou Ragheb a appelé à la « poursuite du dialogue entre Bagdad et les Nations unies afin de faire appliquer les résolutions de l’Onu et de lever en définitive l’embargo imposé à l’Irak ». « La Jordanie continuera à œuvrer pour désamorcer la crise et obtenir le retour de l’Irak au sein de la communauté internationale et arabe », a-t-il poursuivi. M. Abou Ragheb a ajouté que les manœuvres conjointes américano-jordaniennes qui se sont déroulées récemment en Jordanie « étaient des exercices de routine qui ne sont pas dirigés contre l’Irak » et a rappelé que la Jordanie refuse que son territoire serve de point de départ pour une action militaire. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri a appelé à élever le niveau des échanges entre le Liban et la Jordanie, qui est actuellement de 90 millions de dollars par an, à 300 millions de dollars dans un proche avenir. Il a préconisé de jeter les bases d’un marché commun libano-jordano-syrien, où la libre circulation des personnes et des marchandises serait assurée. Sur le plan politique, Beyrouth et Amman ont convenu de poursuivre « la recherche d’une paix juste et globale au Proche-Orient basée sur les résolutions de la légalité internationale et sur le principe de la terre contre la paix ». Ils ont en outre rejeté « toute menace de frappe militaire contre l’Irak, toute ingérence dans ses affaires intérieures et toute atteinte à son intégrité territoriale ». « Nos deux pays refusent que leurs territoires servent de point de départ d’une quelconque attaque contre l’Irak », a souligné un communiqué commun. Le Liban et la Jordanie ont condamné le terrorisme, tout en établissant une distinction entre « résistance contre l’occupation israélienne et actions terroristes ». M. Abou Ragheb était accompagné des ministres jordaniens de l’Information, de l’Agriculture et de l’Industrie, MM. Mohammad al-Adwan, Trad al-Fayez et Salah al-Bachir. Entretien avec Lahoud Le responsable jordanien a conféré l’après-midi avec le président de la République, le général Émile Lahoud. Celui-ci a réaffirmé à cette occasion la nécessité de tenir compte des résolutions du Sommet arabe de Beyrouth, résolutions qui ont été également adoptées par le Sommet de la francophonie. Et d’insister une fois de plus sur l’application des résolutions de l’Onu. Par ailleurs, au terme d’un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, M. Abou Ragheb a été interrogé sur les répercussions du changement de Cabinet en Israël sur la situation régionale. Tout en qualifiant de « prématuré » tout commentaire à ce sujet, il a répondu : « Je crois que cela ne changera rien, à l’heure actuelle, à la politique (de l’État hébreu) dans la région ».
Le Liban et la Jordanie ont décidé hier à Beyrouth de renforcer leur coopération bilatérale, politique et économique et ont réitéré leur appel à un règlement politique de la crise irakienne dans le cadre des Nations unies. Onze accords de coopération ont été signés, au Grand Sérail, entre les deux parties, dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, du commerce et de...