Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Achrafieh, ville-fantôme quadrillée par l’armée et les FSI(photo)

Quadrillée de toutes parts par l’armée et les Forces de sécurité intérieure (FSI), Achrafieh ressemblait hier à une ville-fantôme en état de siège. Pourtant, pas l’ombre d’un manifestant. Pour empêcher les étudiants aounistes de se rassembler, comme prévu, qui devant l’école La Sagesse et l’immeuble de la MTV, qui à l’intérieur de la faculté des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (USJ-rue Huvelin), les forces de l’ordre ont dressé des barrages à tous les points d’accès à la capitale, paralysant la circulation. Au niveau de Dora-La Quarantaine, tout près de la bifurcation du Forum de Beyrouth menant à Achrafieh, les FSI ont contrôlé une à une les voitures, les laissant passer au compte-gouttes. Ce qui a provoqué un embouteillage inextricable. Des cars ont été disposés en travers de la route pour empêcher l’accès à la zone Mercedes. Même chose du côté de la voie Saïfi-Tabaris. La route de la MTV a elle aussi été bloquée par les FSI. Les 500 mètres séparant l’école La Sagesse de l’immeuble de la MTV, espace où le groupe de Kornet Chehwane avait initialement prévu de manifester, ont été transformés en ceinture de sécurité infranchissable. Trois camions de la Défense civile ont été disposés tout autour de la chaîne de télévision. Une marée d’éléments des FSI s’est positionnée dans la zone de Fassouh, près des locaux de la MTV. Le périmètre de l’USJ n’avait de son côté rien à envier à la zone MTV. On ne pouvait accéder à l’université qu’à pied. Un grand car des FSI bloquait l’accès à la rue du Liban. Les FSI ont été déployés tout autour du campus, surveillant les deux entrées du bâtiment. Pourtant, les étudiants, se conformant à la décision du R.P. Sélim Abou, n’ont mené aucune activité politique à l’intérieur du campus ou aux abords du bâtiment. Les cours ont été suspendus. Dans le parking de l’USJ, ni les soldats de l’unité d’intervention spéciale de l’armée libanaise, assis à terre, leur M-16 dans les mains, ni la brigade antiémeutes n’ont eu à intervenir. Plusieurs fourgons et camions de l’armée ont été mobilisés. S’approchant d’un des responsables estudiantins venus s’enquérir des raisons qui justifieraient un tel dispositif de sécurité, un responsable des FSI a affirmé : « Vous n’avez toujours pas compris? Il est interdit de manifester, interdit ». Le périmètre de la faculté de gestion de l’Université libanaise, à Sioufi, a lui aussi été quadrillé. Les étudiants aounistes devaient s’y rassembler pour y tenir un sit-in. Même chose pour la faculté de médecine de l’USJ, rue de Damas, devant laquelle la brigade antiémeutes et les soldats de l’armée se sont déployés. Les routes menant à la rue de Damas ont été coupées. Le seul moyen d’accéder hier à Achrafieh était le pont menant de Nabaa à la place Sassine. Et, là encore, les barrages des FSI ont minutieusement contrôlé les voitures qui voulaient pénétrer à l’intérieur du quartier. Mais la scène la plus surprenante était sans conteste celle d’une centaine de FSI, déployés des deux côtés de la route sur le tronçon Hôtel-Dieu-place Sassine, comme un interminable cortège sécuritaire. Lequel contrastait avec les fanions accrochés aux réverbères à l’occasion du passage des reliques de sainte Thérèse de Lisieux. Conséquence, les restaurants et les cafés de la place Sassine sont restés vides. Tout comme les universités d’Achrafieh d’étudiants et de manifestants. Michel HAJJI GEORGIOU
Quadrillée de toutes parts par l’armée et les Forces de sécurité intérieure (FSI), Achrafieh ressemblait hier à une ville-fantôme en état de siège. Pourtant, pas l’ombre d’un manifestant. Pour empêcher les étudiants aounistes de se rassembler, comme prévu, qui devant l’école La Sagesse et l’immeuble de la MTV, qui à l’intérieur de la faculté des sciences sociales de...