Exécutif - Le Conseil des ministres approuve le cahier des charges du cellulaire Aridi tire à boulets rouges sur Kornet Chehwane

Comme prévu, le Conseil des ministres a approuvé hier le cahier des charges établi par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, en vue des enchères et de l’adjudication portant sur la privatisation de la téléphonie mobile. Réuni sous la présidence du chef de l’État Émile Lahoud, le gouvernement a désigné le brigadier Ramzi Abou Hamzé au poste de chef d’état-major de l’armée libanaise. Le Conseil des ministres a donné son aval, en outre, aux décrets relatifs à la restructuration de l’Institution de promotion des investissements, Idal, dont le statut interne et financier a également été modifié. La séance, qui a duré près d’une heure, a été précédée d’un tête-à-tête de trente minutes entre le président Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri. M. Cardahi a assisté à une partie de cette réunion. Il a été suivi du ministre de l’Information, Ghazi Aridi, puis du ministre des Déplacés, Marwan Hamadé. Au début de la séance du cabinet, M. Hariri a rendu hommage à tous ceux qui ont contribué au succès du Sommet francophone. Il a notamment cité à ce propos le président Lahoud ainsi que les ministres de la Culture, des Affaires étrangères et de la Défense. À l’issue de la réunion, le ministre de l’Information a répondu aux questions des journalistes, tirant à boulets rouges sur la Rassemblement de Kornet Chehwane (KC). Interrogé sur la position du Rassemblement qui a invité le gouvernement à démissionner, M. Aridi a déclaré : « Avec tout le respect que je dois à Kornet Chehwane et à certains de ses membres, ce n’est pas ce rassemblement qui est habilité à changer de gouvernement ou à l’amener à démissionner. Ce n’est pas à eux d’imposer leurs conditions à l’État. Nous respectons leur point de vue. Nous souhaitons que leur position soit plus sage et moins impulsive, loin de tout pari externe. » M. Aridi a déclaré sur ce plan que « certaines forces politiques qui représentent une composante essentielle de Kornet Chehwane sont responsables de la crise économique et des destructions qui ont frappé les régions qu’ils affirment représenter ». Après avoir reproché à Kornet Chehwane d’avoir suspendu le dialogue avec le chef de l’État, M. Aridi a déploré que certaines fractions de KC cherchent un soutien auprès du Congrès américain. « Certaines parties vivent dans un autre monde, a-t-il affirmé. Elles s’imaginent gouverner le pays. Nous ne permettrons pas que l’on porte atteinte à la sécurité et à la stabilité en ayant recours au chantage. Dans les circonstances présentes, il faut faire preuve de sagesse et prendre conscience des menaces proférées par un ennemi qui continue à occuper notre terre. » En réponse à une question sur l’appel à la grève pour défendre les libertés et l’indépendance, M. Aridi a déclaré : « Que signifient l’indépendance, la souveraineté et la liberté ? La souveraineté signifie-t-elle que l’on ait recours au Congrès américain ou que l’on mise sur des développements régionaux ou sur une intervention américaine ? D’aucuns affirment qu’une attaque contre l’Irak pointe à l’horizon, que la Syrie sera affaiblie et que tous ceux qui seront présents aujourd’hui ne seront plus là dans trois ans. Nous leur souhaitons bonne chance s’ils peuvent abolir les trois quart du pays », a conclu M. Aridi.