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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-USA - Tournée auprès de Lahoud, de Berry, de Hariri, de Hammoud et de Mistura Burns : Les États-Unis sont engagés à l’obtention d’une solution juste et pacifique sur le Wazzani

Le secrétaire d’État adjoint chargé du Proche-Orient, William Burns, est arrivé hier à Beyrouth vers les 15 heures, pour se rendre directement au palais de Baabda, où il a été reçu par le chef de l’État, Émile Lahoud. Avant de rencontrer, tour à tour, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, et le représentant de Kofi Annan au Liban-Sud, Staffan de Mistura. Au centre des discussions avec le n° 1 de l’État : la situation dans la région, les positions américaines (à propos de l’Irak notamment : la guerre n’est pas une fatalité, mais « un dernier recours »), les derniers contacts en cours, les dernières « visions » de George W. Bush concernant l’instauration de deux États – l’israélien et le palestinien. Et le Wazzani : « Les États-Unis sont engagés à obtenir un règlement juste et pacifique sur le dossier de l’eau au Liban-Sud. » Sur la crise irakienne d’abord, l’émissaire américain a réaffirmé que le président Bush était déterminé à obtenir une résolution forte au Conseil de sécurité de l’Onu, mais que « la guerre était le dernier recours ». Rappelons que les États-Unis avaient présenté avant-hier lundi un nouveau projet de résolution qui donne aux inspecteurs en désarmement de l’Onu le pouvoir de mener des inspections « fermes et sans restrictions », et prévoit qu’il y « aura des conséquences » si Bagdad refuse de s’y plier. Et par ce nouveau projet, Washington tente de surmonter les objections de la Russie, de la Chine et surtout de la France (qui, par la bouche de son président, Jacques Chirac, a rappelé du haut de la tribune francophone que le recours à la force « ne saurait être qu’un ultime recours »). William Burns a également redit la « détermination du président Bush à rendre réelle la vision de deux États, la Palestine et Israël, vivant côte à côte », à « faire progresser tous les volets du processus de paix et à garantir une paix juste au Proche-Orient ». Ajoutant qu’il avait passé en revue avec le président Lahoud « les efforts déployés par le quartette (États-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies) pour concrétiser le projet » des deux États. Soulignant que « des progrès significatifs sont faits en ce sens ». Enfin, en ce qui concerne le dossier de l’eau au Liban-Sud, l’émissaire US a appelé à un règlement pacifique du contentieux israélo-libanais sur le Wazzani, dont Israël a menacé d’en faire un casus belli. Il a ainsi déclaré que les États-Unis « sont engagés à obtenir un règlement juste et pacifique sur le dossier de l’eau au Liban-Sud, en coopération étroite avec le Liban, les Nations unies et l’Union européenne ». Quoi qu’il en soit, des sources officielles indiquent que le chef de l’État a fait part à l’envoyé américain que la solution du dossier palestinien devrait se baser sur les résolutions onusiennes, celles-là mêmes qui intiment à Israël de se retirer des territoires occupés et de trouver un règlement au problème des réfugiés. Le président Lahoud a souligné que les décisions prises par le dernier Sommet arabe de Beyrouth (dont l’initiative Abdallah) étaient, « en ce sens, tout à fait claires, mais qu’elles avaient été accueillies par de nouvelles occupations israéliennes ». À propos de l’Irak, le président Lahoud s’est également inspiré du Sommet de la francophonie pour réitérer la nécessité d’une solution pacifique, basée elle aussi sur les résolutions de l’Onu. D’autant plus, rappelle le chef de l’État, que l’Irak a fait part de sa volonté de recevoir les enquêteurs onusiens. Enfin, au sujet du Wazzani, il a souligné que le Liban a envoyé son rapport à l’Onu et qu’il attend des réponses. Précisant que ce n’est pas le Liban l’agresseur, puisque ce qui a été utilisé jusqu’à présent n’est qu’une partie de ce à quoi il a droit. Enfin, notons que William Burns a assuré au président Lahoud le soutien américain pour la tenue de la conférence de Paris II. C’est d’ailleurs ce qu’il a confirmé au sortir de son entretien avec Rafic Hariri au Sérail : « Nous soutenons fermement l’économie libanaise, et nous cherchons tous les moyens pour appuyer sensiblement les préparatifs à Paris II », a-t-il répété. Précisant qu’un message de l’Administration Bush a été transmis au Premier ministre, qui ne fait pas que confirmer les positions américaines. « Ma tournée ne se limite pas uniquement à transmettre des positions américaines, elle vise également à écouter nos amis dans la région et à profiter des meilleurs conseils », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’État adjoint chargé du Proche-Orient, William Burns, est arrivé hier à Beyrouth vers les 15 heures, pour se rendre directement au palais de Baabda, où il a été reçu par le chef de l’État, Émile Lahoud. Avant de rencontrer, tour à tour, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, le ministre des Affaires étrangères,...