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Actualités - CHRONOLOGIE

La presse algérienne partagée entre scepticisme et désapprobation

La participation du président algérien Abdelaziz Bouteflika au Sommet de la francophonie de Beyrouth a été accueillie hier avec réserve par la presse francophone algérienne, dubitative quant à la volonté d’ouverture du chef de l’État, tandis que des journaux arabophones émettaient des critiques. « Les belles résolutions affichées à l’extérieur par Bouteflika résisteront-elles à sa politique pendulaire à l’intérieur ? » s’interroge le quotidien francophone el-Watan. « Il y a un goût de déjà-vu : quand le chef de l’État invitait le chanteur Enrico Macias en Algérie, (Abdelaziz) Belkhadem, qui n’était pas encore ministre des Affaires étrangères, était le principal animateur du mouvement qui s’y opposait », souligne encore el-Watan. Les islamo-conservateurs s’étaient opposés à la venue en Algérie du célèbre chanteur pied-noir, qui devait se produire lors d’une série de concerts en mars 2000, à l’invitation du président Bouteflika, et cette tournée avait été reportée. Le journal d’opposition Le Matin s’interroge sur ce que « fera Bouteflika face à ses alliés islamo-conservateurs rétifs » à une éventuelle entrée de l’Algérie dans la Francophonie. « Le président Bouteflika piégé par sa duplicité, mais obligé de soigner son image de casseur de tabous, aura fort à faire pour calmer le nouveau front qu’il vient d’ouvrir (...) », ajoute ce quotidien francophone. Le quotidien arabophone et conservateur, el-Raï, se demande ce qui « a changé depuis les derniers sommets que l’Algérie a boycottés et celui de Beyrouth où Bouteflika est présent en qualité d’invité d’honneur ». « Lorsqu’un communiqué de l’Élysée assure que Bouteflika est chez lui au sein de la Francophonie, cela signifie que parmi les néo-assimilationnistes (ndlr : les profrançais) qui détiennent le pouvoir et l’argent, il n’existe aucun qui puisse avoir peur ou honte, et que chacun d’eux est prêt à combattre, sans contrepartie, aux côtés de la France, certains Algériens », affirme, plus radical, le quotidien ech-Chourouk, également conservateur.
La participation du président algérien Abdelaziz Bouteflika au Sommet de la francophonie de Beyrouth a été accueillie hier avec réserve par la presse francophone algérienne, dubitative quant à la volonté d’ouverture du chef de l’État, tandis que des journaux arabophones émettaient des critiques. « Les belles résolutions affichées à l’extérieur par Bouteflika...