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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le groupe réaffirme son rejet du Syria Accountability Act par conviction Kornet Chehwane condamne la campagne de répression menée par le pouvoir

Le groupe de Kornet Chehwane a fait hier un bilan de ses principales prises de position à l’échelle nationale, stigmatisant la campagne de répression lancée par le pouvoir contre ses membres, notamment suite à la victoire du candidat de l’opposition, Gabriel Murr, contre la candidate du pouvoir, Myrna Murr Aboucharaf, à la partielle du Metn en juin dernier. Dans un réquisitoire publié à l’issue de sa réunion à Kornet Chewane sous la présidence de Mgr Youssef Béchara, le groupe a mis en exergue « la nécessité d’étaler toute la vérité aux Libanais pour qu’ils puissent poursuivre la lutte pour la sauvegarde du pays et la défense des libertés ». Et de mettre en garde contre les « agissements dangereux » du pouvoir vis-à-vis des opposants, tels que « les violations des libertés publiques et des lois, les tentatives de fomenter des discordes et d’annuler le dialogue, d’instaurer l’état de crise dans le pays et de pousser les forces politiques à l’affrontement au lieu d’agir positivement dans l’intérêt du pays ». Le regroupement des figures de l’opposition a rappelé qu’il avait œuvré « pour tourner définitivement la page de la guerre, pour l’unité nationale, la relance de la vie politique, la légitimisation de l’opposition et le dialogue entre toutes les forces politiques pour réaliser les aspirations de l’ensemble des Libanais ». « Nous avons défendu les libertés et la démocratie, faisant face aux exactions des services de sécurité, et avons condamné les agressions contre les droits des citoyens, œuvrant pour une réconciliation dans la Montagne et dans l’ensemble du Liban », a poursuivi le groupe. Il a également rappelé qu’il avait fait siennes toutes les causes arabes, notamment la cause palestinienne, dans le cadre du conflit israélo-arabe. « Nous avons réclamé le rééquilibrage des relations libano-syriennes sur base de la consécration de la souveraineté, de l’indépendance, du retour de la libre décision et de l’application de l’accord de Taëf, mettant l’accent sur le rétablissement de la souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais et sur le redéploiement des forces syriennes en vue de leur retrait définitif du Liban selon un calendrier déterminé », ont indiqué les membres de Kornet Chehwane. « (...) La partielle du Metn a marqué la détermination de tous les Libanais à entrer dans la vie publique et la capacité des citoyens à opérer le changement annoncé par les moyens les plus pacifiques, les plus démocratiques et les plus civilisés. Elle a également apporté une lueur d’espoir concernant la capacité du peuple à sortir le Liban du tunnel noir vers les espaces de la liberté », ont-ils ajouté. Appel à un nouveau dialogue Et de poursuivre : « Mais le pouvoir n’a malheureusement retenu que sa défaite devant l’opposition. Et, au lieu de profiter du nouveau climat de démocratie, il a lancé une campagne contre le groupe de Kornet Chehwane dont voici les principales étapes : – La condamnation de Toufic Hindi pour des considérations politiques flagrantes, et ce malgré l’infondé des accusations portées contre lui par l’État. – L’orchestration par les services de renseignements d’une campagne d’accusation de trahison contre les membres du groupe. – L’utilisation de la justice pour intimider les membres du groupe, à travers l’ouverture à la carte de dossiers judiciaires. – La création de regroupements politiques pour créer des scissions à l’intérieur des communautés et entre les communautés. Le groupe a été encerclé et empêché de communiquer avec les autres pôles libanais. – La fermeture de la chaîne de télévision MTV, qui constitue un symbole de la liberté d’opinion et d’expression, à travers des poursuites arbitraires marquées par des erreurs judiciaires nettes au niveau de la décision et de l’application. – La diffusion de rumeurs concernant l’annulation du mandat d’un membre de Kornet Chehwane, Gabriel Murr. – L’élaboration d’une nouvelle loi électorale faisant du Liban une seule circonscription et annihilant la vie politique dans le pays. – Le démantèlement des partis pour saper leur unité et faciliter leur déviation des objectifs nationaux. – Le lancement d’une campagne médiatique visant à désespérer les gens et à faire douter des capacités de l’opposition à créer le changement demandé. » Le groupe s’est engagé à continuer à œuvrer pour le dialogue et le rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance, soulignant qu’il avait pris position contre le Syria Accountability Act parce qu’il est « contre le principe qui consiste pour une partie interne de prendre appui sur une partie étrangère ». « Nous ne cherchons pas à plaire à quiconque, mais nous refusons de dénaturer notre rôle ou de l’annuler en le rattachant à des États ou des intérêts étrangers », a-t-il ajouté, répondant aux parties qui l’accusent de prendre appui sur les États-Unis contre la Syrie. Le groupe a ensuite rejeté toutes les accusations portées contre lui : celle d’être un regroupement confessionnel, de vouloir renverser le régime ou de chercher à rompre le dialogue entre les communautés. Il a enfin appelé le pouvoir à mettre fin à ces exactions au vu des circonstances régionales et locales, aux plans politique et économique, notamment les menaces américaines contre l’Irak, la situation en Palestine, la crise économique au Liban et le déroulement du sommet francophone à Beyrouth. « Le pouvoir ne s’est-il pas rendu compte de la gravité de ses actes contre la stabilité du pays, survenus quelques semaines après avoir signé l’accord de partenariat avec l’Europe, dont l’article 2 stipule que les relations entre les deux parties reposent sur le respect des droits de l’homme et de la démocratie, et quelques jours avant le Sommet de la francophonie, cette organisation internationale tournée vers la culture de la liberté et des droits de l’homme ? Et ce alors que toutes les déclarations et les prises de position internationales condamnent les décisions réprimant les libertés prises à Beyrouth ? » Et de poursuivre en appelant les autorités libanaises à un nouveau dialogue avec les autorités syriennes sur base de la souveraineté et de l’indépendance des deux pays, en promettant de « faire face à toutes les tentatives d’annuler l’État et le régime libéral ». « Nous appelons les Libanais à faire face à la vague de désespoir, parce que nous sommes convaincus que la nuit ne durera pas éternellement et que l’aurore naîtra de notre volonté nationale », a-t-il conclu.
Le groupe de Kornet Chehwane a fait hier un bilan de ses principales prises de position à l’échelle nationale, stigmatisant la campagne de répression lancée par le pouvoir contre ses membres, notamment suite à la victoire du candidat de l’opposition, Gabriel Murr, contre la candidate du pouvoir, Myrna Murr Aboucharaf, à la partielle du Metn en juin dernier. Dans un...