Le pouvoir s’emploie à apaiser les appréhensions sur le plan de la sécurité

Le pouvoir s’emploie de son mieux à apaiser les appréhensions que l’attentat de Bali pourrait avoir réveillées concernant la sécurité du Sommet de la francophonie. La série noire de l’explosion à bord du pétrolier français au large du Yémen, de l’attentat meurtrier contre des Marines américains au Koweït et du carnage provoqué par une voiture piégée à Bali « va évidemment encore renforcer la vigilance » des organisateurs, a souligné une source diplomatique, citée par l’AFP. Toutefois, l’un des officiers supérieurs libanais responsables de la protection des quelque 1 500 délégués attendus au sommet, interrogé sur l’impact des derniers attentats, a répondu : « Nous n’avons rien changé, tous les scénarios ayant été imaginés. » « Nous n’avons pas d’inquiétude particulière », a-t-il ajouté, confirmant qu’outre les 1 500 membres de la garde présidentielle, une unité antiterroriste avait été spécialement formée pour le Sommet avec quelque 1 200 gendarmes et militaires. Notons que les couloirs aériens ont été changés et le survol du site du sommet, dans le secteur du centre-ville, a été totalement interdit. La zone rouge s’étend en mer, la circulation des bateaux y étant prohibée durant les trois jours du sommet. « Des moyens de défense antiaérienne ont été mis en place », a confirmé l’officier sans entrer dans le détail. Selon une source libanaise, « la collaboration avec les services français et canadien est excellente ». Un responsable français a affirmé à ce propos que « le déploiement de forces est très démonstratif, mais nous savons qu’il est aussi très efficace ».