Incendie Le feu continue de ravager les forêts séculaires du Akkar (photo)

Pour la quatrième journée consécutive, un incendie, qui s’était déclaré jeudi dernier, a continué de ravager la forêt de chênes et de pins sur une colline surplombant la localité de Andkit au Akkar. Cette forêt sépare Andkit des villages de Jabal Akroum, à l’Est, pour atteindre les hauteurs qui surplombent la vallée de Wadi Oudine, au Nord. Trois hélicoptères de l’armée libanaise et quelque trois cents hommes de la Défense civile venus des quinze centres que compte le Akkar, assistés de militaires et de gendarmes, ne sont pas encore parvenus à circonscrire le sinistre, malgré leurs « actes d’héroïsme » auxquels a rendu hommage le député Mikhaël Daher. Appelés au son des cloches des églises de Andkit, les habitants de la région se sont joints, par dizaines, aux militaires et aux soldats du feu. Les hélicoptères ont déjà effectué plus de 150 opérations d’extinction du feu à partir d’un héliport de fortune construit à la hâte à Andkit. Cinq citernes de la Défense civile s’y trouvent en permanence pour ravitailler les hélicoptères en eau, le lac le plus proche, Kawachra, étant éloigné des lieux du sinistre. Pendant que les hélicoptères tentent d’atteindre les foyers d’incendie, rapporte notre correspondant au Akkar, Michel Hallak, les hommes de la Défense civile coupent les arbres à la tronçonneuse à l’orée de la forêt pour freiner l’avance des flammes, et ouvrent un sentier agricole pour permettre l’arrivée des secours. Jusqu’à hier soir, l’incendie, qui a ravagé quelque 700 000 mètres carrés de forêts séculaires, n’était pas encore circonscrit, et la Défense civile craint que le vent ne vienne attiser les flammes. Accourus sur les lieux, le député Mikhaël Daher et le président du conseil municipal de Andkit, Joseph Moussa, ont réclamé l’ouverture d’une enquête pour déterminer si le feu est d’origine criminelle ou simplement dû à la canicule.