EXPOSITIONS (photos)

Alexander Rutsch à la galerie Rochane La galerie Rochane, Verdun Plaza, expose, en collaboration avec Samir Hadchiti, des œuvres d’une grosse pointure du monde des brosses et des burins. Peintre, sculpteur, né à Vienne, Alexander Rutsch (1930-1997) est en effet considéré par les critiques d’art comme un des meilleurs peintres autrichiens contemporains. L’artiste, de père autrichien et de mère russe, s’est donné dès son plus jeune âge à la peinture. En 1950, il obtient une bourse de l’État français et s’installe à Paris où il expose au Grand palais, au Musée d’art moderne aux côtés d’Arp, d’Ernst, de Giacometti, Duchamps, Dali, Miro, Chagall et Magritte. En 1968, il s’installe à New York jusqu’à sa mort. Échappant à toutes les écoles, il est passé du réalisme le plus strict à l’abstraction la plus complète. Portraitiste aigu, il a dessiné Claudel, Picasso et Jean-Louis Barrault. Sur les cimaises de Rochane, des dessins des années 50. Jusqu’au 19 octobre. De 10h à 14h et de 15h30 à 18h. Samedis de 10h à 14h. « Poésies d’écorces » de Moritz Karrasch Dix toiles organiques garnissent les murs du restaurant Lina’s, secteur Foch, centre-ville. L’artiste Moritz Karrasch se sert en effet de morceaux d’écorces, de lichens et de champignons pour réaliser ses œuvres. Les couleurs sont celles offertes par la nature. Jusqu’au 31 octobre. « Beyrouth, les temps superposés » au CCF Les élèves de l’Alba et de l’École nationale supérieure Louis-Lumière ont travaillé ensemble sur les emplacements archéologiques et historiques du centre-ville. Jusqu’au 25 octobre, ils présentent une quarantaine de clichés pris dans quatre lieux lourds de mémoire : les sites phéniciens et de la voie romaine, les thermes et la cathédrale Saint-Georges. En noir et blanc et en couleur, ces photographies rendent compte, sous des angles parfois originaux, de la qualité des rénovations et autres restaurations entreprises depuis 1992 dans un périmètre où les strates historiques se téléscopent : pitoyable pour le site phénicien, dont on connaît les exactions criminelles des bulldozers, impeccable pour les thermes romains. Temps superposés, mais aussi temps défigurés. À voir. « Formes et figures » de Malgorzata Paszko à la galerie Alice Mogabgab Jusqu’au 29 novembre, le nouvel espace de la galerie, installée à la rue Gouraud, présente les œuvres récentes de l’artiste polonaise. Une quinzaine de tableaux, aux formats particuliers (en longueur ou carrés), où dominent des personnages au repos, installés dans des fauteuils profonds ou dans des sièges confortables. La couleur se concentre sur eux tandis que des fondus et des taches indistincts dominent le reste de la toile. L’autre partie des travaux de l’artiste se concentre sur les « natures mortes de mobilier », où chaises, tables, escabeaux, cendriers remplis de mégots ne sont pas sans rappeler l’ode aux objets du poète français Francis Ponge, Le parti pris des choses.