Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : À quoi servirait un scrutin si candidats et électeurs ne sont pas en contact ? (Photo Émile Eid)

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réitéré hier ses critiques concernant le projet de circonscription unique, soulignant que les élections législatives ne serviraient à rien si les candidats ne sont pas en mesure d’être en contact régulier avec leurs électeurs. Dans son homélie dominicale, le patriarche Sfeir a dénoncé le manque de cohérence des dirigeants, notamment en ce qui concerne la loi électorale. « Depuis Taëf, a-t-il souligné, trois scrutins ont été organisés, et à chaque fois, une nouvelle loi électorale était adoptée. Aujourd’hui, il est question aussi d’une nouvelle loi électorale qui aurait dû être examinée et approuvée il y a longtemps, depuis les dernières élections législatives ». « À quoi servirait donc un scrutin si les candidats ne sont pas en mesure d’être en contact avec les électeurs, et vice versa ? s’est interrogé le cardinal Sfeir, dans une critique à peine voilée du projet de circonscription unique. À quoi servirait l’organisation d’un scrutin si les électeurs ne sont pas en mesure de se concerter avec les élus pour tout ce qui a trait aux problèmes qui les concernent ? Dans les pays évolués bénéficiant de vieilles traditions démocratiques, les députés sont conscients de leurs responsabilités et de leurs devoirs et ils tiennent compte, de ce fait, du point de vue de leurs électeurs en ce qui concerne tout nouveau projet de loi. Il est du devoir des députés de se conformer aux orientations de leurs électeurs. Cet objectif ne pourrait pas être réalisé si les contacts entre les candidats et les électeurs devaient être rompus », a conclu le patriarche maronite. Signalons, par ailleurs, que le cardinal Sfeir a reçu hier une délégation estudiantine du PNL conduite par M. Édouard Chamoun. Évoquant la conjoncture sur la scène locale, Mgr Sfeir a notamment déclaré devant les membres de la délégation : « Ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à de telles difficultés. Sous l’empire ottoman, et pendant près de 400 ans, nos ancêtres ont dû subir de nombreuses épreuves. Je ne pense pas que les jours que nous vivons maintenant soient plus durs, et malgré tout, le Liban et les Libanais sont toujours là ».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a réitéré hier ses critiques concernant le projet de circonscription unique, soulignant que les élections législatives ne serviraient à rien si les candidats ne sont pas en mesure d’être en contact régulier avec leurs électeurs. Dans son homélie dominicale, le patriarche Sfeir a dénoncé le manque de cohérence des...