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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Pressions américaines pour l’envoi de l’armée au Sud Le Congrès US suspend 10 millions de dollars dans l’aide prévue pour le Liban

Le Congrès américain a suspendu 10 millions de dollars d’aide au Liban jusqu’à ce que l’armée libanaise contrôle la frontière avec Israël. Cette clause est contenue dans le 2003 Foreign Relations Authorization Act voté par le Congrès et signé lundi par le président américain George W. Bush. Lors de la signature, M. Bush a précisé qu’il se réservait le droit d’ignorer les clauses de ce projet de loi, si elles empiétaient sur sa politique étrangère. Selon cet accord, les 10 millions de dollars, pour l’année fiscale 2003, ne peuvent être versés au Liban que si les forces armées libanaises sont déployées sur la frontière reconnue par la communauté internationale entre le Liban et Israël et que le gouvernement libanais contrôle cette région. Pour dissiper une certaine confusion au sujet de ces chiffres due à la publication d’informations contradictoires, voire fausses, l’ambassade des États-Unis au Liban a affirmé, dans une mise au point, qu’en « date du 29 septembre 2002, Washington a approuvé des aides financières pour un montant de 32 millions de dollars, dans le cadre du programme d’aide de l’année financière 2002 ». Cela signifie, selon le communiqué, que l’agence Usaid et l’Administration US disposent de deux années, soit d’octobre 2001 à octobre 2003, pour affecter ces montants. Le communiqué de l’ambassade ajoute que « le Congrès examine en ce moment le budget pour l’année financière 2003, y compris les aides destinées au Liban. Ces montants, une fois approuvés, seront affectés durant la période 2003-2004 ». Il y a lieu de signaler, souligne le communiqué de l’ambassade, que « les montants de ces allocations ne sont pas garantis ». Selon une source informée, le Congrès a approuvé lundi une première tranche d’aide de 25 millions de dollars pour l’année 2003, sur un total de 35 millions dont les 10 millions restants resteront subordonnés aux conditions politiques posées par le Congrès. Les projets de l’Usaid exécutés en ce moment sont financés avec les aides votées pour l’année 2001, a précisé la source. Le communiqué souligne pour sa part que l’ambassade « travaille en étroite coopération avec le Congrès pour s’assurer que les programmes d’aide américains dans le monde correspondent pleinement aux objectifs de la politique étrangère des États-Unis ». Les aides américaines ont pour objectif « la création d’opportunités économiques, l’appui aux municipalités, une gestion plus efficace des ressources en eau et le renforcement de la démocratie », ajoute le communiqué de l’ambassade US, qui conclut : « L’ambassade proclamera bientôt la nature des objectifs stratégiques précis que l’Usaid cherche à réaliser au Liban, durant l’année qui vient. » L’Usaid finance quelque 200 projets au Liban, en ce moment, précise-t-on. Selon un observateur s’exprimant sous le couvert de l’anonymat « les 25 millions de dollars approuvés par le Congrès n’ont pas été faciles à obtenir , car le Congrès US et l’Administration ne sont pas sur la même longueur d’onde, le premier essayant, sous l’influence des lobbies, d’exercer des pressions sur l’Administration, tandis que cette dernière, plus proche des réalités, défend les orientations générales de la politique extérieure américaine. Ceci explique la retenue de 10 millions de dollars décidée par le Congrès américain sur l’aide de 2003 ». « Le Liban jouit d’un grand atout, en ce moment, au sein de l’Administration US, et doit savoir en profiter, poursuit l’observateur. C’est la présence de l’ancien ambassadeur des États-Unis au Liban, David Satterfield, nommé secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Proche-Orient. M. Satterfield sait exactement ce qui se passe, sur le terrain, et cherche à aider le Liban économiquement. »
Le Congrès américain a suspendu 10 millions de dollars d’aide au Liban jusqu’à ce que l’armée libanaise contrôle la frontière avec Israël. Cette clause est contenue dans le 2003 Foreign Relations Authorization Act voté par le Congrès et signé lundi par le président américain George W. Bush. Lors de la signature, M. Bush a précisé qu’il se réservait le droit...