Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

USA-Irak À Beyrouth, le pouvoir colmate les brèches pour éviter les mauvaises surprises

Quid de l’avenir des pays de la région après la guerre contre l’Irak ? En d’autres termes, quel est le nouvel ordre que les États-Unis décideront d’instaurer au Moyen-Orient en vue d’y préserver leurs intérêts ? Selon des informations recueilles auprès de certaines sources diplomatiques, Washington compterait prendre son temps pour préparer une offensive éclair contre l’Irak. Le but serait d’éviter aux USA une guerre qui traînerait en longueur comme au Vietnam, car les conséquences seraient incalculables sur la scène arabe. Même les régimes amis seraient sans doute dans l’incapacité de protéger les intérêts de l’Administration américaine et auraient toutes les raisons de craindre pour leur propre avenir. Selon les sources précitées, les États-Unis auraient l’intention de se débarrasser rapidement du gouvernement de Saddam Hussein, à l’instar de l’action menée par l’État hébreu contre Abdel Nasser, lors de la guerre des Six- Jours en 1967. À l’époque, le président américain Johnson n’avait donné son aval à l’offensive israélienne contre l’Égypte qu’après s’être assuré qu’elle serait rapide. Il craignait en effet la réaction de la rue arabo-islamique. Dans ce contexte, on se demande à Beyrouth quel est le type de régime –démocratique ou autoritaire – que Washington compte promouvoir dans les pays de la région. En fait, aux yeux de l’Administration US, tout dépend de l’efficacité du pouvoir local à lutter contre le terrorisme. Peu lui importe en effet qu’il s’agisse d’une démocratie ou d’une dictature, l’essentiel étant le résultat sur le terrain. Dans certains milieux politiques, on s’interroge sur la relation entre une frappe US contre l’Irak et la répression actuelle de l’opposition et des libertés au Liban. Selon eux, le pouvoir agirait ainsi pour imposer un fait accompli, à la veille d’une attaque éventuelle contre l’Irak. Unité des rangs, attentisme et profil bas ; telle semble être l’attitude actuelle des autorités à Beyrouth. Il n’est pas question en effet qu’une partie quelconque dans le pays exploite les événements régionaux en vue de bouleverser la situation politique locale. Émile KHOURY
Quid de l’avenir des pays de la région après la guerre contre l’Irak ? En d’autres termes, quel est le nouvel ordre que les États-Unis décideront d’instaurer au Moyen-Orient en vue d’y préserver leurs intérêts ? Selon des informations recueilles auprès de certaines sources diplomatiques, Washington compterait prendre son temps pour préparer une offensive éclair...