Liban-Sud - Tirs du Hezbollah sur des chasseurs-bombardiers israéliens Le Liban entame l’installation de pompes sur le Wazzani(photo)

Le Liban a entamé hier l’installation de pompes sur la rivière Wazzani pour desservir en eau potable des villages du Sud, en dépit de l’opposition d’Israël à ce projet. Deux pompes ont été posées près de la rivière alors que des soldats israéliens observaient l’opération à la jumelle à 200 mètres de là, depuis le village occupé de Ghajar. « L’installation des pompes a commencé et la pose des tuyaux devrait prendre une dizaine de jours », a indiqué l’entrepreneur chargé des travaux, Charif Wehbé. « Le pompage pourrait commencer dans deux semaines », a pour sa part annoncé Qabalan Qabalan, le directeur du Conseil du Sud, un organisme étatique qui supervise le projet. Le Wazzani est l’affluent majeur du Hasbani, qui poursuit son cours en Israël, où il se déverse dans le lac de Tibériade, principal réservoir d’eau douce de l’État hébreu. Le Liban a entamé l’exécution d’un projet d’adduction d’eau sur le Wazzani, qui va porter sa part, actuellement de 7 millions de m3 par an, à 9 ou 10 millions de m3 par an. Bien que cette quantité reste très en deçà des 35 millions de m3 par an accordés au Liban en 1955 par le plan Johnston, fruit d’une mission d’études américaines, le Premier ministre israélien Ariel Sharon en a fait un casus belli et les États-Unis ont envoyé des experts sur place pour tenter de calmer le jeu. Un expert européen en hydrologie est en outre attendu dans les prochains jours au Liban pour suivre cette affaire. Violation de l’espace aérien libanais Par ailleurs, les batteries antiaériennes du Hezbollah ont visé hier, sans les atteindre, des appareils israéliens qui violaient l’espace aérien.Les chasseurs-bombardiers israéliens survolaient à moyenne altitude le secteur central du Liban-Sud, à la frontière avec Israël. La formation a pour sa part affirmé dans un communiqué qu’une « unité de défense aérienne de la Résistance islamique, sa branche armée, est entrée en action contre les appareils ennemis qui survolaient le secteur central ». Une source militaire israélienne a fait état de roquettes antichars tirées le matin depuis le territoire libanais sur le nord d’Israël. Des débris sont tombés dans la ville de Kyriat Shmona, sans faire ni victime ni dégât, a ajouté cette source. Cependant, selon la police libanaise et les services de sécurité au Liban-Sud, aucun tir de roquette antichar n’a été enregistré dimanche matin à la frontière libano-israélienne, Les survols israéliens du Liban sont fréquents en dépit des condamnations de l’Onu qui les considère comme des violations de la ligne bleue qu’elle a tracée pour servir de frontière entre les deux pays à la suite du retrait israélien du Liban-Sud en mai 2000, après 22 ans d’occupation.