Salamé : « Les mesures préventives du pouvoir sont exagérées »

Le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, estime que les mesures préventives prises ces derniers temps par le pouvoir sont « exagérées ». Il refuse dans ce cadre que tous les opposants soient assimilés à ceux qui appuient le Syria Accountability Act. « Il ne s’agit pas de châtier la classe politique qui se plaignait déjà de certaines pratiques du pouvoir, comme si elle n’avait été créée que pour promouvoir le projet de loi américain », a-t-il dit samedi dans un entretien à la Voix du Liban, avant d’insister sur l’importance du dialogue entre le pouvoir et l’opposition. Affirmant qu’il avait pris position contre la décision de fermer la MTV, au sein du gouvernement, M. Salamé s’est prononcé d’autre part pour l’adoption de la petite circonscription électorale sachant qu’une telle mesure aboutirait à une meilleur représentation au sein du Parlement et à l’émergence de nouvelles figures politiques. Interrogé sur les préparatifs du sommet de la francophonie, qui doit se dérouler en octobre, le ministre de la Culture a donné les précisions suivantes : « Nous avons des problèmes avec un certain nombre d’États, et jusqu’à présent 40 (sur 55) ont confirmé par écrit leur participation au sommet, dont 28 chefs d’État ». Selon M. Salamé, ce sont surtout certains pays africains qui posent problème en raison notamment des guerres civiles qui s’y déroulent, à l’instar de la Côte d’Ivoire. En tout état de cause, le ministre est convaincu que « le sommet aura lieu, d’autant plus que nos interlocuteurs, ici et à l’étranger, sont persuadés qu’une éventuelle attaque contre l’Irak ne serait pas déclenchée avant le début de l’année prochaine ». Par ailleurs, M. Salamé a constaté que les Américains avaient changé d’attitude à l’égard de la conférence de Paris II après les mesures financières, économiques et législatives adoptées par le Liban. Il a précisé que les États-Unis n’étaient plus opposés à cette réunion. Le ministre a enfin déclaré que « nous avons aujourd’hui un problème avec Washington. Il est plus important que celui que nous avons avec Israël car les USA favorisent trop l’État hébreu ».