Dossier économique Une délégation du FMI à Beyrouth le 10 octobre

À en croire le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui a assisté à la réunion annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Washington, avec les ministres Fouad Siniora et Bassel Fleyhane, une visite de responsables libanais auprès des deux institutions financières mondiales était essentielle pour expliquer l’évolution positive de la situation économique et financière au Liban par rapport aux quatre premiers mois de l’année qui s’étaient avérés négatifs. Dans une déclaration à la LBCI, M. Salamé a indiqué que le FMI avait effectivement des appréhensions à l’époque quant à la capacité du Liban à pouvoir redresser la barre. Ce qui ne semble plus être le cas à l’heure actuelle, le gouvernement étant parvenu à réduire son déficit budgétaire pour l’année 2003, et ayant enclenché le processus de privatisations dans le pays. En outre, toujours selon M. Salamé, les dépôts bancaires ont augmenté et la balance des paiements s’est améliorée à partir du printemps. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale a annoncé l’arrivée à Beyrouth d’une délégation du Fonds monétaire le 10 octobre prochain. À l’issue de son séjour au Liban, cette délégation devrait établir un rapport sur la situation économique et financière dans le pays. Ce rapport revêtira une importance particulière à la veille de la conférence de Paris II qui devrait avoir lieu avant la fin de cette année. Au cours de leur séjour à Beyrouth, les émissaires du FMI devraient rencontrer les responsables des instances économiques libanaises. C’est le vice-président de la Chambre de commerce et de l’industrie, Robert Debbas, qui a apporté ces précisions à l’agence al-Markazia. S’il reconnaît que « l’activité économique de cette année s’est améliorée par rapport à l’an dernier », M. Debbas estime en revanche que le gouvernement n’est pas « suffisamment préparé » à la conférence des pays donateurs qui doit se dérouler à Paris. « De fait, aucune mesure de privatisation n’a encore été appliquée. (...) Il faut se hâter dans ce sens pour montrer aux participants à la conférence que l’État libanais est capable de prendre des mesures et de les appliquer rapidement », a ajouté M. Debbas.