Vie politique - Damas a un intérêt stratégique à tenir le Liban d’une main ferme, selon un diplomate occidental Gemayel : On ne peut pas m’impliquer dans le dossier Puma(photo)

Ni l’opposition ni les diplomates occidentaux en poste à Beyrouth ne sont dupes : l’affaire des Puma close il y a sept ans, et brusquement déterrée jeudi par le procureur général Adnane Addoum, ne laisse aucun doute sur les intentions du pouvoir qui chercherait, selon un politologue, à « neutraliser l’opposition ». Un diplomate occidental interrogé par l’AFP va plus loin dans l’interprétation de l’événement en affirmant qu’« il y a aujourd’hui un intérêt stratégique pour la Syrie à tenir le Liban d’une main ferme, par l’intermédiaire de l’appareil sécuritaire et judiciaire libanais ». Le président Amine Gemayel, qui a notamment rencontré hier le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, dément évidemment toute implication dans l’achat, au début des années 80, d’hélicoptères Puma fabriqués en Roumanie. Rappelant hier que le dossier avait été clos en 1995 sans qu’on ait pu établir sa responsabilité dans cette affaire, M. Gemayel a ajouté : « Le président de la République, les ministres de la Défense et des Finances savent parfaitement qu’on ne peut pas impliquer le chef de l’État dans des accords qui sont du ressort du ministère de la Défense. » Page 2