VIE POLITIQUE Berry se déchaîne contre « les pourfendeurs » de l’État

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a brisé hier le mutisme qu’il a observé pendant que la polémique battait son plein entre l’opposition et les courants loyalistes après la fermeture de la MTV, critiquant sans ambages l’opposition en lui reprochant, sans la nommer, de vouloir « se forger une certaine influence au détriment de l’État et de la réputation du Liban ». Au cours d’un dîner offert en son honneur par Mme Bahiya Hariri, pour marquer le dixième anniversaire de la Chambre d’après-Taëf, M. Berry, qui a adopté une série de positions par rapport à diverses questions liées à l’actualité politique et économique locale, a notamment accusé « certains rassemblements et courants politiques » de « tenter de paralyser l’État, de mettre en doute sa popularité, de déstabiliser la situation, d’enflammer la population, de l’entraîner vers une confrontation avec la brigade antiémeute, de tenter de paralyser l’État et de présenter le système comme étant fragile, en insinuant que le pays n’est pas libre, que le Parlement est paralysé, que la justice n’est pas indépendante, qu’un terrorisme officiel est pratiqué, que l’application des lois est arbitraire, que la société est réprimée et qu’un contrôle syrien empêche l’État de se libérer ». M. Berry, qui se tient d’habitude à égale distance entre l’opposition et le camp loyaliste, a ensuite rendu un vibrant hommage au rôle de la Syrie au Liban. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui a pris la parole à la même occasion, a réaffirmé pour sa part son engagement à l’élaboration d’une loi électorale qui serait agréée par toutes les fractions libanaises.