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Actualités - CHRONOLOGIE

Camps palestiniens - Un membre du groupe Isbat al-Nour retrouvé tué Règlement de comptes entre islamistes à Aïn el-Héloué(photo)

Le contentieux des camps palestiniens au Liban s’est alourdi hier d’un nouvel épisode, celui de l’assassinat d’un intégriste syrien, Yasser Mohammed Cheikho, plus connu sous le nom de guere d’Abou Saër al-Kurdi (30 ans), retrouvé tué de quatre balles à la tête. La victime appartient à l’organisation Isbat al-Nour, un groupuscule dissident du groupe Isbat al-Ansar, qui figure sur la liste des organisations terroristes établie par les États-Unis après les attentats du 11 septembre. Dirigée par Abdallah Chreidi, Isbat al-Nour avait donné refuge au « groupe de Denniyé », des islamistes recherchés par la justice pour avoir fomenté une rébellion matée par l’armée en janvier 2000, dans la région de Denniyé (Liban-Nord). Abou Saër, pour sa part, avait donné refuge dans son domicile dans le camp à l’intégriste libanais, Badih Hamadé, dit « Abou Obeida », qui avait fui vers Aïn el-Héloué, après avoir tué trois militaires libanais venus l’arrêter, en juillet dernier. L’armée, qui s’interdit de pénétrer dans les camps de réfugiés palestiniens, avait obtenu la livraison de Hamadé, après avoir encerclé Aïn el-Héloué. La livraison de Hamadé avait été précédée d’affrontements qui avaient opposé Isbat al-Nour aux autres formations palestiniennes, notamment au mouvement de résistance islamique Hamas et au Fateh. Deux Palestiniens avaient été tués et une dizaine d’autres blessés lors de ces affrontements. Des sources responsables à Aïn el-Héloué ont affirmé hier que la mort d’Abou Saër s’inscrit dans le cadre des « règlements de comptes » entre groupuscules islamistes. Il reste qu’elle met en évidence l’état d’anarchie où se trouve le camp, qui échappe totalement au contrôle de l’État libanais, et dont la sécurité est assurée par un comité de coordination palestinien coiffé par le Fateh de Yasser Arafat. L’armée contrôle les grands accès du camp, mais n’a pas prise sur les venelles qui relient le camp à son environnement géographique et humain, à Saïda. L’épisode de l’assassinat d’Abou Saër vient à propos pour rappeler que l’armée libanaise attend toujours la livraison des plusieurs membres du « groupe de Denniyé » réfugiés dans le camp, et dont la reddition avait été promise pour fin août par le comité de coordination palestinien. Le groupe pourrait être responsable, notamment, de l’attentat manqué contre le chef des gardiens de la prison de Roumié, qui avait présidé à l’exécution de trois islamistes responsables de l’assassinat du cheikh Nizar al-Halabi. Par ailleurs, on rappelle que l’armée bloque les entrées du camp palestinien d’al-Jalil, à Baalbeck, après l’assassinat, le 5 septembre, d’un militaire libanais, traîtreusement tué par des tirs partis du camp, après une perquisiton dans un dépôt d’armes. Le ministère de l’Intérieur exige la livraison du coupable, mais rien n’indique que cette demande sera satisfaite.
Le contentieux des camps palestiniens au Liban s’est alourdi hier d’un nouvel épisode, celui de l’assassinat d’un intégriste syrien, Yasser Mohammed Cheikho, plus connu sous le nom de guere d’Abou Saër al-Kurdi (30 ans), retrouvé tué de quatre balles à la tête. La victime appartient à l’organisation Isbat al-Nour, un groupuscule dissident du groupe Isbat al-Ansar, qui figure...