Liban-Sud - Les experts US ont entamé leur mission d’« établissement des faits » sur le Wazzani L’intervention américaine augure d’une baisse de la tension(photos)

L’intervention – rapide et résolue – des États-Unis dans le litige libano-israélien sur les eaux du Wazzani semble pouvoir permettre une baisse de la tension déclenchée la semaine dernière par les menaces de guerre lancées contre le Liban par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon. Engagée avec l’accord des deux gouvernements, l’action de Washington transpose le conflit sur le terrain technique, l’enjeu consistant désormais à définir, en conformité avec les règles internationales, les parts revenant à chacun des deux pays. Pour ce faire, une première délégation d’experts américains, arrivée de Jordanie, s’est rendue hier sur le Wazzani pour inspecter le site et les travaux effectués par le Liban dans le but d’alimenter en eau potable une vingtaine de villages assoiffés de la région. Une deuxième mission d’« établissement des faits », conduite par un responsable du département d’État, Richard Larsen, est attendue demain. Sûr de son bon droit, le Liban poursuit les travaux d’installation des nouvelles canalisations. Mais, aux yeux de Beyrouth, si l’intervention de Washington dans cette affaire est la bienvenue sur le plan technique, elle ne saurait pour autant être considérée comme une « médiation ». Affichant un accord sans faille sur ce dossier, le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, sont ainsi convenus hier, au terme d’un entretien à Baabda, que l’Onu est l’instance appropriée pour trancher le différend. PAGE 2