La Syrie approuve l’accord de partage des eaux du Nahr el-Kabir

La présidence du Conseil a reçu hier une copie du décret-loi n° 53 signé par le président de la République syrienne, Bachar el-Assad, portant sur l’approbation finale d’un accord prévoyant le partage des eaux du bassin du Nahr el-Kabir, qui délimite la frontière entre le Liban et la Syrie. L’accord avait été signé par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, et le ministre syrien de l’Irrigation, Mohammed Radwan Martini, en avril dernier. Le président syrien avait autorisé son gouvernement à accepter la demande libanaise de pouvoir exploiter 40 % des eaux du fleuve. L’accord porte en outre sur la construction d’un barrage commun sur l’affluent principal du fleuve, dans la localité de Adline-Noura el-Tahta. Le Parlement libanais avait adopté une loi, le mois dernier, autorisant le gouvernement à ratifier cet accord. Le texte prévoit le partage des eaux du fleuve dans une proportion de 60 % pour la Syrie et de 40 % pour le Liban. Ces proportions s’appliquent aussi bien en période d’étiage qu’en saison pluvieuse, précise l’accord. « Les deux pays sont tombés d’accord pour construire un barrage commun qui permettra de retenir près de 70 millions de m3 d’eau », stipule le texte de l’accord, qui précise en outre qu’il revient au comité présidentiel libano-syrien pour les eaux communes, préalablement formé, de superviser l’application de l’accord. Les frais d’études et de construction du barrage seront assumés à égalité par les deux parties, indique le texte de l’accord.