Le dossier irakien au cœur des débats de l’Assemblée générale de l’Onu Bagdad appelle les Arabes à frapper les intérêts US en cas de guerre

La menace d’une guerre contre l’Irak plane sur la 57e Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte hier en présence d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement. Les discours, notamment celui très attendu du président George Bush sur le dossier irakien, ont été reportés à demain jeudi en raison des cérémonies anniversaires prévues sur le site des deux tours jumelles du WTC détruites dans l’attaque du 11 septembre. Mais d’ores et déjà, le Conseil de sécurité a discuté, hier, des préparatifs nécessaires à une éventuelle reprise des inspections du désarmement de l’Irak, mais sans encore aborder la question d’un éventuel ultimatum proposé par la Grande-Bretagne et la France, mais combattue par la Russie. De son côté, Bagdad a appelé hier les Arabes à attaquer « les intérêts matériels et humains » des États-Unis partout dans le monde en cas de frappes US. Enfin, la Turquie a dépêché un millier de soldats supplémentaires dans le Nord irakien à majorité kurde, ce qui porte à 5 000 hommes le total de ses effectifs dans cette région qui échappe au contrôle du pouvoir central de Bagdad depuis la guerre du Golfe.« Les soldats sont dans la région afin de surveiller et de contrôler les activités des militants du PKK », a précisé à ce propos un responsable turc. Page 12