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Actualités - CHRONOLOGIE

Tunisie Après l’incarcération et la clandestinité, l’opposant Hammami en liberté conditionnelle

L’opposant tunisien Hamma Hammami, condamné pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), a été remis hier en « liberté conditionnelle » après sept mois de détention, quatre années de clandestinité et une longue grève de la faim de son épouse, l’avocate Radia Nasraoui. À sa sortie de prison, le chef du PCOT a aussitôt réclamé que sa libération « conditionnelle » donne lieu à l’exercice d’une « vraie liberté » avec « la garantie de droits politiques et civiques en Tunisie ». Heureux de retrouver les siens, M. Hammami a appelé à la libération de ses camarades du PCOT encore emprisonnés et de « tous les prisonniers politiques dans le cadre d’une loi d’amnistie générale ». Il a également réclamé « la garantie des droits politiques et civiques à tous les Tunisiens incarcérés ou poursuivis pour leurs activités politiques ». Hamma Hammami, 50 ans, a été jugé pour des délits liés à son activité au sein du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), une petite formation d’extrême gauche tolérée par les autorités entre 1987 et 1992. Recrutant principalement à l’université, le PCOT a édité pendant quatre ans un journal, al-Badil, avant d’être interdit. Le 2 février 2002, M. Hammami avait volontairement mis fin à quatre ans de clandestinité pour contester une condamnation antérieure par défaut à neuf ans de prison en 1999. Le 30 mars dernier, il avait vu sa peine réduite en appel à trois ans et deux mois de prison ferme, à la suite d’un procès émaillé d’incidents, ayant donné lieu à une grève générale des avocats en Tunisie et à une contestation dans les milieux politiques et des droits de l’homme. Durant son procès, il a revendiqué son appartenance au PCOT et la responsabilité de ses opinions. « Je ne suis pas un hors-la-loi. Je suis pour un État de droit, un État qui ne promulgue pas de lois liberticides pour exiger qu’elles soient respectées », avait-il notamment déclaré à la cour. À propos du caractère « illégal » de son parti, il avait encore incriminé « les lois qui soumettent l’exercice des droits de citoyenneté à autorisation ». M. Hammami a été jugé en même temps que Samir Tamallah et Abdeljabar Madouri, qui avaient également vu leur peine réduite en appel à une année et neuf mois de prison, M. Madouri ayant écopé en outre de deux ans de prison supplémentaires pour « outrage à magistrat » durant le procès. Hier, seuls MM. Hammami et Tamallah ont été élargis officiellement pour des « raisons de santé », M. Madouri et un quatrième dirigeant du PCOT, Amar Amroussia, étant laissés en prison.
L’opposant tunisien Hamma Hammami, condamné pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), a été remis hier en « liberté conditionnelle » après sept mois de détention, quatre années de clandestinité et une longue grève de la faim de son épouse, l’avocate Radia Nasraoui. À sa sortie de prison, le chef du PCOT a aussitôt réclamé que sa...