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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - Moeller critique l’expulsion par Israël de deux Palestiniens vers Gaza Sharon entrevoit la possibilité d’un accord politique, les Palestiniens sceptiques(PHOTO)

Israël a procédé hier à l’expulsion vers Gaza de deux Palestiniens de Cisjordanie, en dépit des protestations palestiniennes et de celles du chef de la diplomatie danoise, au nom de l’Europe. M. Sharon a par ailleurs, déclaré à la télévision israélienne voir « pour la première fois la possibilité de parvenir à un accord politique », affirmant que « cela ne sera ni simple ni facile, mais que cette possibilité existe ». À Ramallah, le ministre des Affaires étrangères danois, Per Stig Moeller, dont le pays préside l’Union européenne (UE), a déclaré, après avoir rencontré le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat : « Nous sommes contre le bannissement, contre des punitions collectives. Cela n’est pas une solution. » Il venait présenter au président Arafat, après avoir rencontré le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer, un nouveau plan de paix européen prévoyant la création d’un État palestinien d’ici à 2005 auquel que le chef palestinien a donné son « accord de principe ». De son côté, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a rejeté en soirée le plan de paix européen. Le Premier ministre, qui recevait à son tour M. Moeller, a rejeté plusieurs points de ce plan estimant qu’il « ne pouvait y avoir le moindre progrès tant que Yasser Arafat est à la tête de l’Autorité palestinienne car il bloque toutes les véritables réformes permettant de mettre fin au terrorisme ». Pour le Premier ministre, « le calendrier contenu dans ce plan sur la création d’un État palestinien d’ici à trois ans n’est pas réaliste », selon la même source. Le troisième point de divergence porte sur la tenue des élections législatives et présidentielle annoncées par les Palestiniens pour janvier 2003. « Il faut d’abord que les Palestiniens procèdent à des réformes réelles des services de sécurité impliqués dans le terrorisme et dans la gestion des fonds des pays donateurs pour qu’ils ne financent plus le terrorisme, avant d’organiser des élections », a aussi soutenu M. Sharon, selon ce responsable. M. Sharon s’est toutefois dit prêt à rencontrer un « haut responsable palestinien » dont il n’a pas précisé l’identité, selon le quotidien israélien Yediot Aharonot. Dans un extrait d’une interview accordée au journal et qui sera publiée demain, à l’occasion du Nouvel An juif, M. Sharon a indiqué avoir été contacté il y a quelques jours par ce haut responsable palestinien qui lui a suggéré de rétablir les contacts avec lui, rapporte le Yediot. L’Autorité palestinienne a mis, de son côté, en doute hier soir la sincérité du Premier ministre israélien Ariel Sharon qui a également affirmé voir apparaître « pour la première fois la possibilité d’un accord de paix ». « Israël pourra négocier avec des Palestiniens qui sont parvenus à la conclusion que, par le terrorisme, ils n’obtiendront rien », a déclaré M. Sharon à la télévision israélienne. Il a par ailleurs estimé sur la radio militaire que « des fissures étaient apparues chez les Palestiniens, qui commencent à reconnaître qu’il n’est pas possible de vaincre Israël par la force. Ils commencent à comprendre que c’est uniquement lorsqu’il y aura une accalmie que l’on pourra avancer et arriver à la paix ». « Malgré les divergences sur la question de savoir s’il faut ou non parler à Arafat, je suis confiant que nous parviendrons à une position unifiée », a dit M. Moeller à propos d’une prochaine réunion du quartette pour le Proche-Orient qui réunit les États-Unis, l’UE, la Russie et l’Onu. M. Moeller est arrivé mardi soir en Israël dans le cadre de la tournée qu’il effectue dans la région pour promouvoir ce plan pour le Proche-Orient. Au même moment, l’armée israélienne expulsait vers la bande de Gaza un frère et une sœur reconnus coupables d’avoir aidé leur frère Ali Adjouri à organiser un double attentat suicide à Tel-Aviv, le 17 juillet. La Cour suprême d’Israël avait donné son feu vert mardi à l’expulsion des deux Palestiniens pour deux ans. Israël avait déjà expulsé des Palestiniens de Cisjordanie vers Gaza, en mai, dans le cadre de l’accord (négocié avec des tierces parties) qui avait permis la levée du siège de la basilique de Bethléem. Mais c’est la première fois que ce genre d’expulsion est autorisé par la Cour suprême. Des responsables palestiniens avaient fait savoir qu’ils refuseraient de faciliter cette expulsion, qu’ils ont catégoriquement condamnée, alors que diverses organisations de défense des droits de l’homme jugeaient qu’elle violait la quatrième convention de Genève. Kofi Annan a pour sa part rappelé hier au gouvernement israélien que la loi internationale lui faisait un devoir de protéger les civils faisant ainsi référence à la multiplication des victimes civiles palestiniennes. D’autre part, le ministre danois a exprimé l’espoir que l’armée israélienne se retire des zones autonomes palestiniennes qu’elles a réoccupées depuis le déclenchement de l’intifada en septembre 2000, particulièrement au cours des derniers mois. En Cisjordanie, l’armée israélienne a capturé hier dans la ville de Tulkarem un responsable politique du mouvement islamiste Hamas.
Israël a procédé hier à l’expulsion vers Gaza de deux Palestiniens de Cisjordanie, en dépit des protestations palestiniennes et de celles du chef de la diplomatie danoise, au nom de l’Europe. M. Sharon a par ailleurs, déclaré à la télévision israélienne voir « pour la première fois la possibilité de parvenir à un accord politique », affirmant que « cela ne sera ni simple ni...