Frangié et Hraoui chez Pakradouni pour « rectifier l’image politique des chrétiens »(PHOTO)

Deux des quatre ministres membres du Rassemblement parlementaire de concertation (RPC), Sleimane Frangié et Khalil Hraoui, se sont rendus hier à la maison centrale des Kataëb à Saïfi, où ils se sont entretenus avec le n° 1 du parti, Karim Pakradouni. En présence des trois vice-présidents, et pendant une heure, les trois hommes ont effectué un tour d’horizon des derniers rebondissements, tant sur la scène locale que régionale. Ainsi, comme de bien entendu, du RPC, et des moyens de l’élargir à encore plus de personnalités et de partis chrétiens. Après avoir rendu hommage, au sortir de l’entretien, au « rôle essentiel des Kataëb dans la vie politique », le ministre de la Défense a indiqué que son collègue à la Santé et lui-même ont évoqué, avec les Kataëb, « tout ce qu’il y a à faire, au cours des étapes à venir, pour rectifier l’image politique des chrétiens, pour en finir avec toutes ces appréhensions préfabriquées ». « Voilà pourquoi (le RPC) a vu le jour, et (les Kataëb) y participent par le biais de notre collègue Nader Succar », a rappelé Khalil Hraoui. Pour sa part, Sleimane Frangié, dans une discussion à bâtons rompus avec les journalistes présents à Saïfi, a refusé de cautionner l’idée que le RPC est né en réaction à Kornet Chehwane, « qui a lui-même été créé contre l’État et le système dont nous-mêmes faisons partie. Et on a finalement eu l’impression qu’il n’y avait aucun ténor chrétien au sein de ce système. Voilà pourquoi le RPC est né. Rien à voir avec Kornet Chehwane qui regroupe des personnes que le système dérange », a-t-il tenu à préciser. Espérant que le RPC puisse s’élargir un jour, malgré les craintes de certains de ses membres. Budget : aucune objection Et après avoir affirmé qu’il « n’avai(s) pas la moindre objection » contre le projet 2003 du budget, Sleimane Frangié a rappelé que la nature de la relation qu’il entretient avec le chef de l’État Émile Lahoud est « stratégique », et qu’il fait la différence entre le « problème personnel » et son « excellent » entretien « politique » à Baabda, il y a quelques jours. « Dans tous les cas, le problème personnel n’est pas important, et nous allons le dépasser », a-t-il précisé. Ajoutant que les Services, qu’il avait incendiés il y a quelque temps, « existent, nous existons, les rapports sont très normaux, et chacun connaît ses limites ». Soulignant que lui-même, personnellement, « n’a(i) pas besoin de rendez-vous avec le président syrien » Bachar el-Assad, et que le RPC n’en avait demandé aucun « pour l’instant », le ministre de la Santé n’a pas voulu se prononcer sur une éventuelle prorogation du mandat présidentiel en 2005. Quant à Karim Pakradouni, avant de rappeler que le RPC et les Kataëb suivaient la même ligne politique, il a remercié les deux ministres pour leur visite, avec une mention spéciale toutefois pour Sleimane Frangié, « pour tout ce qu’il a fait » en ce qui concerne l’affaire d’Ehden, et pour avoir accéléré la libération des derniers prisonniers.