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Actualités - CHRONOLOGIE

BUDGET - Cardahi propose une augmentation minime du tarif de la communication téléphonique Le Conseil des ministres attend encore les interventions de Farès et Tabbarah

Le Conseil des ministres doit se réunir encore une fois demain jeudi pour apporter les dernières retouches à son projet de budget et l’approuver. Issam Farès et Bahige Tabbarah n’ont pas encore donné leur avis sur la question, et l’on attend aussi des réponses précises du ministre des Finances, Fouad Siniora, avant d’élaborer le projet dans sa version définitive et de le soumettre à la Chambre. La troisième réunion consacrée hier à l’examen du budget n’a donc pas suffi à conclure. Elle a pourtant duré trois heures, et neuf ministres ont eu le temps de s’exprimer. Le chef du gouvernement, Rafic Hariri, s’est félicité du « sérieux » qui a caractérisé les discussions, tout en niant, en réponse à une question, son intention de réduire les prestations de la Sécurité sociale. D’autre part, M. Hariri a favorablement accueilli la suggestion du ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, concernant une augmentation minime du tarif de la communication téléphonique. Ce dernier n’envisage pas de passer à plus de 49 LL la minute, au lieu des 40 livres actuelles. Le chef du gouvernement ne s’opposerait pas à cette idée, d’autant plus que le ministre des Télécoms prévoit d’offrir de nouveaux services aux abonnés du téléphone fixe, de manière à compenser le manque à gagner. Baisse du tarif Internet ? En fait, M. Cardahi a évoqué cette question en détails, prenant la parole, lors de la réunion, juste après le ministre de la Défense, Khalil Hraoui. Il a notamment proposé de baisser le tarif des services Internet et le prix d’achat d’une ligne téléphonique fixe de 460 000 à 210 000 LL. C’est ainsi que, selon lui, on parviendrait à majorer les recettes du secteur des télécommunications, en évitant d’imposer aux citoyens de nouvelles dépenses. De sources gouvernementales, on apprend que les idées de M. Cardahi seront prises en considération et que le projet de budget sera amendé en conséquence. Intervenant à son tour, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a souhaité que l’on traite la question « en toute quiétude, loin du climat des surenchères, car ce projet est celui du gouvernement ». Selon lui, il convient donc que « les discussions à ce sujet soient objectives et qu’elles se déroulent à l’intérieur, et non en dehors du Conseil des ministres ». M. Murr a rappelé que la responsabilité du budget n’incombe pas uniquement au ministre des Finances, mais à l’ensemble du gouvernement. Intervention « véhémente » de Kanso Des sources gouvernementales ont qualifié de « véhémente » l’intervention de Ali Kanso, ministre du Travail, dans la mesure où ce dernier a contesté le principe même d’une réduction des prestations de la Sécurité sociale. Il a en outre affirmé que, depuis des années, l’État a cessé de s’acquitter de son dû à la Sécurité. Sur ce, Rafic Hariri a riposté en assurant qu’il n’était pas question d’abolir les prestations de cette institution. M. Kanso est alors revenu à la charge, soulignant la nécessité de ne pas y toucher. Après MM. Samir Jisr et Bassel Fleyhane, c’était au tour du ministre Négib Mikati de prendre la parole pour s’étonner de certaines aberrations dans le projet. Il s’est ainsi demandé comment on pouvait justifier une majoration de 300 % de la taxe mécanique sur les vieilles voitures, alors que l’augmentation ne serait que de l’ordre de 1 % sur les nouveaux véhicules. C’est d’ailleurs dans cette optique que M. Mikati s’est dit plutôt favorable à une taxation des catégories aisées de la population. Et d’insister enfin sur l’importance de la conférence des pays donateurs qui devrait se tenir l’automne prochain, à Paris. Le ministre de l’Industrie, Georges Frem, était le dernier à prendre la parole après Talal Arslane et Assaad Diab. Tout en reconnaissant la nécessité d’agir simultanément sur les dépenses et les recettes en vue de réduire le déficit du budget, M. Frem a insisté sur la croissance économique qui devrait accompagner les mesures fiscales. D’où, selon lui, la nécessité d’accorder l’importance qui convient aux projets de développement du CDR. C’est ainsi que l’État pourra obtenir des prêts bonifiés auprès des organisations financières arabes. Il y a, selon M. Frem, un autre moyen de donner une nouvelle impulsion à la croissance économique : verser aux municipalités la part du Trésor qui leur revient, car celles-ci constituent un facteur essentiel de développement des villages et des localités périphériques du pays. Le ministre de l’Industrie a souligné enfin la nécessité de contribuer au développement du secteur privé. Selon lui, le Conseil des ministres devrait consacrer l’une de ses réunions à l’examen de la situation de l’industrie au Liban. Aridi : Rien de définitif Au terme de la réunion, le porte-parole du Conseil des ministres, Ghazi Aridi, a axé son intervention sur le fait qu’il n’y avait rien de définitif quant aux chiffres avancés, concernant par exemple l’augmentation du tarif des communications téléphoniques. « Il nous reste encore deux jours pour compléter l’examen du projet de budget avec les ministres concernés », a-t-il déclaré à la presse, avant de préciser : « Il est normal qu’un budget qui vise une réduction du déficit dans une proportion de 24 à 25 % suscite autant de discussions. Il impliquera sans doute aussi des mesures douloureuses, mais l’essentiel est que les gens en soient clairement informés. »
Le Conseil des ministres doit se réunir encore une fois demain jeudi pour apporter les dernières retouches à son projet de budget et l’approuver. Issam Farès et Bahige Tabbarah n’ont pas encore donné leur avis sur la question, et l’on attend aussi des réponses précises du ministre des Finances, Fouad Siniora, avant d’élaborer le projet dans sa version définitive et de le...