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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Protestation de la CGTL, appuyée par Amal Remous à la suite du licenciement d’un ancien dirigeant syndical à l’AUB

L’affaire du licenciement de l’ancien président du syndicat des employés de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), Mohammad Zayyat, démis de ses fonctions à la suite de la distribution de tracts « portant atteinte à la stabilité sociale » de l’institution, oppose depuis deux jours la direction de l’université et le conseil syndical, d’une part, à la Confédération générale des travailleurs (CGTL), soutenue par le mouvement Amal. Dans un communiqué publié hier, la direction de l’AUB a affirmé que la décision de renvoi a été prise « conformément au code du travail ». Le communiqué souligne que l’administration reste attachée au « respect de l’ensemble des règles et fondements des libertés syndicales, dans le cadre des lois qui les protège de l’arbitraire ». M. Zayyat a été renvoyé après s’être opposé au nouveau contrat collectif élaboré à la suite de négociations qui avaient eu lieu entre la direction et le conseil syndical. « M. Zayyat avait essayé à maintes reprises de faire échouer ce contrat, en publiant notamment des tracts dans lesquels il s’attaquait à l’administration, incitant les employés à refuser l’accord », a affirmé Abdallah Faour, le nouveau président du syndicat élu le 25 juillet dernier. Le conseil syndical a publié une mise au point dans laquelle il souligne son « étonnement face à l’attitude de l’ancien président, qui s’est exprimé au nom du syndicat, sans en avoir consulté les membres au préalable, ce qui contredit les règles les plus élémentaires de l’action syndicale ». Le conseil précise que le nouveau contrat collectif, qu’il a fini par approuver, est le fruit des discussions qui ont eu lieu avec l’administration de l’université, les employés ayant tenu compte de « la situtation financière difficile que traverse cette institution ». « Les parties concernées ont approuvé le contrat conformément aux règles en vigueur et sur accord de la majorité des employés réunis en assemblée générale », a affirmé M. Faour, qui précise par ailleurs que le ministère du Travail avait pris connaissance de cette convention sans réagir pour autant. « Le contrat, qui avait été enregistré auprès du ministère concerné, à la date du 29 juin dernier, est entré en vigueur un mois plus tard, à l’expiration du délai légal », poursuit le communiqué du conseil. Ce dernier affirme par ailleurs s’opposer à l’appel à la grève lancé jeudi par la CGTL pour le 26 août. Le conseil « s’étonne d’un telle ingérence qui constitue un soutien à M. Zayyat à titre personnel ». Soutenue par le bureau ouvrier du mouvement Amal, la CGTL s’était élevée jeudi contre la décision de licenciement de Mohammad Zayyat, dénonçant « la violation des libertés syndicales » par l’administration de l’AUB. Dans une mise au point adressée à la CGTL, la direction de l’université a appelé le mouvement syndical à « s’enquérir des faits, avant de se hâter de publier un communiqué qui ne reflète en rien la réalité ». L’administration accuse en outre la CGTL de vouloir prendre la défense de M. Zayyat en sa qualité de syndicaliste, « comme si ce titre lui conférait une immunité contre toute poursuite ». Le texte précise en outre que l’université ne pouvait ignorer les comportements de M. Zayyat, « étant donné leurs implications négatives » au sein de l’institution universitaire.
L’affaire du licenciement de l’ancien président du syndicat des employés de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), Mohammad Zayyat, démis de ses fonctions à la suite de la distribution de tracts « portant atteinte à la stabilité sociale » de l’institution, oppose depuis deux jours la direction de l’université et le conseil syndical, d’une part, à la...