Vie politique - Une source proche du Rassemblement explicite le pourquoi de ce second entretien Kornet Chehwane demandera demain à Lahoud de parrainer le dialogue national

Le président de la République semble on ne peut plus disponible et disposé à parrainer un dialogue entre les différentes factions du pays, et « à tout faire » pour que celui-ci réussisse. Et les (parfois inattendus) visiteurs de Baabda l’ont confirmé hier. Kornet Chehwane – connu pour son intransigeance en ce qui concerne le refus de la tutelle syrienne – a prouvé depuis sa création que ce dialogue-là (auquel la partie d’en face continue de rester sourde) est sa principale préoccupation. Cela tombe très bien. Puisqu’une très large délégation de KC demandera, demain à 11h30 à Baabda, au n° 1 de l’État de parrainer le dialogue national. Après lui avoir remis le même mémorandum que celui de l’an dernier, allégé du passage relatif à la sécurité (c’était l’époque des rafles) et avec, en sus, un paragraphe relatif à la situation économique. Sauf que la rue, en s’en félicitant, se demande à quoi bon. Elle sait que ni le président Lahoud n’est prêt à enclencher des discussions sur le rééquilibrage libano-syrien, ni KC à faire sienne la position d’un député ou d’un ministre inféodé à Damas. Mais le rassemblement de l’opposition est persuadé que cet entretien sera loin d’être purement formel. Une source proche de KC, interrogée par L’Orient-Le Jour, précise pourquoi et explicite la toile de fond de ce deuxième rendez-vous avec le chef de l’État : « La sourde lutte menée par Rafic Hariri, mais aussi par Walid Joumblatt, contre KC ». Lequel chef du PSP a annoncé hier sa participation au Rassemblement parlementaire (chrétien loyaliste) de consultations. PAGES 2 ET 3