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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - 1 500 employés et ouvriers en grève ouverte Pas d’autobus de transport en commun aujourd’hui

Las des vaines promesses qu’on leur fait depuis février 2000, quelque 1 500 employés et ouvriers de l’Office des chemins de fer et des transports en commun (1 300 dans les transports en commun, 175 dans les chemins de fer) débrayeront, à partir d’aujourd’hui pour une durée indéterminée, à l’appui de leurs revendications. La grève ouverte s’accompagnera, ce matin, d’un sit-in de deux heures, devant le ministère des Finances, pour lequel les grévistes ont obtenu une autorisation officielle. C’est dire combien les responsables redoutent peu ce mouvement social, auquel pourtant la CGTL et le syndicat des offices autonomes vont s’associer, dont les conséquences seront ressenties par une catégorie de Libanais dont la voix ne s’élève que rarement, celle qui emprunte, pour 1 000 livres le trajet, les quelque 140 vétustes et lourdauds autobus en service sur quelques grandes lignes traversant Beyrouth de part en part. La grève sera encore moins ressentie dans les chemins de fer, ou 175 employés attendent, au milieu de la paperasse, une privatisation hypothétique. Les grévistes ont rencontré hier le ministre des Transports, Négib Mikati, qui n’a été que trop content de leur donner raison et de leur promettre de défendre leurs droits en Conseil des ministres, avant de les référer à son confrère des Finances, M. Fouad Siniora. Aux dires des grévistes, ce dernier a transformé le dialogue de la dernière chance en dialogue de sourds. Conscients d’être les parents pauvres des offices autonomes, les grévistes n’en ont pas moins l’intention de défendre leurs emplois et leurs droits. Ils exigent d’abord le paiement des indemnités de fin de service de 240 employés de l’office partis à la retraite, démissionnaires ou décédés, depuis 1996. Il s’agit d’un droit reconnu dont le ministère des Finances, pour le besoin de ses opérations comptables (qui sont, à l’économie générale, ce que les soins esthétiques sont au visage), retarde la satisfaction le plus longtemps possible. Les grévistes redoutent d’ailleurs que cette injustice s’étende aux fonctionnaires qui partiront cette année même à la retraite. Entre-temps, les fonctionnaires à la retraite ne jouissent plus des avantages de la Sécurité sociale et d’une couvcerture médicale et d’hospitalisation. Les employés et ouvriers en grève réclament aussi des droits élémentaires, comme le paiement du forfait de... transport de 6 000 livres, qui ne leur est pas accordé, contrairement à ce qui se passe dans les autres offices autonomes. Parent pauvre Mais plus généralement, ce que souhaitent les ouvriers et emloyés de l’OFCTC, c’est qu’en dépit des prévisions de privatisation, leur secteur ne soit pas considéré comme le parent pauvre de l’Administration, mais soit géré plus énergiquement. Ainsi, ils demandent le déblocage de la totalité des fonds prévus au budget 2002 pour l’office, soit 10 milliards de livres, dont 700 millions pour l’achat de pièces de rechange destinées à 143 autobus en panne et végétant pitoyablement dans les hangars de l’office, pendant que leurs chauffeurs touchent leurs salaires et se croisent les bras. De ces 700 millions, assure le président du syndicat des transports en commun, Hassan Kanso, seuls 18 millions ont été débloqués. Pour beaucoup, cependant, ce n’est pas la gestion administrative de l’office qui est en cause, mais sa gestion politique. Ainsi, les milieux concernés estiment la bataille perdue d’avance, en raison de la politique de privatisation du gouvernement, qui bénéficie aux sociétés privées de transport, en plein essor. Commentant la rencontre entre le ministre des Finances et les représentants des deux syndicats des chemins de fer et des transports en commun, en présence du président de la CGTL, Ghassan Ghosn, l’Agence nationale d’information rapporte que la réunion a été caractérisée par « un climat de franchise et de volonté de coopération », mais qu’un règlement de la question passait « par la conciliation des intérêts des ouvriers et employés avec ceux du Trésor, de l’ensemble des Libanais et de l’Économie nationale ». Une conciliation qui ressemble beaucoup à un idéal inaccesssible, en l’état actuel des choses.
Las des vaines promesses qu’on leur fait depuis février 2000, quelque 1 500 employés et ouvriers de l’Office des chemins de fer et des transports en commun (1 300 dans les transports en commun, 175 dans les chemins de fer) débrayeront, à partir d’aujourd’hui pour une durée indéterminée, à l’appui de leurs revendications. La grève ouverte s’accompagnera, ce matin,...