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Actualités - REPORTAGE

RAPPORT - Développement et reconstruction s’étendent à tous les secteurs socio-économiques Bilan des réalisations du CDR en 2001

Le Conseil du développement et de la reconstruction ( CDR) vient de publier son rapport d’activité qui fait le point sur l’avancement des travaux au cours de l’année 2002 et résume ses réalisations du CDR au cours de l’année écoulée. Le rapport comprend en outre un rappel synthétique des réalisations entre 1992 et 2001 et une description des principaux projets en cours de préparation. Les activités du CDR couvrent différents secteurs économiques. L’étendue de ces activités varie d’un secteur à l’autre conformément aux directives du gouvernement et au système économique libre. Le CDR travaille en coopération avec les différents ministères concernés par l’exécution des projets d’investissement et la fourniture d’assistance technique. L’exploitation et l’entretien des infrastructures réalisées relèvent de la responsabilité des ministères concernés. Toutefois, le CDR gère des contrats d’exploitation et d’entretien à la demande du gouvernement. Le CDR est actif dans les groupes de secteurs suivants : 1- Infrastructures physiques : électricité, télécommunications, routes et transport public. 2- Infrastructures sociales : éducation, santé publique, affaires sociales, développement intégré et environnement. 3- Services publics de base : adduction d’eau, assainissement, gestion des déchets solides. 4- Secteurs productifs et autres secteurs : agriculture, irrigation, ports et aéroport, bâtiments administratifs, services d’assistance technique, industrie, tourisme, média, pétrole, etc. La valeur des contrats signés entre 1992 et fin 2001 a été de 6,209 milliards de dollars américains. Des travaux ont été exécutés pour 3,079 milliards de dollars américains environ, tandis que des travaux d’une valeur approximative de 3,130 milliards de dollars américains restent à exécuter. Nous publions ci-dessous quelques-uns des principaux projets déjà exécutés. À ce jour, d’importants projets ont été réalisés dans le secteur de l’électricité pour un coût global d’environ 1,4 milliards de dollars américains. Pour répondre à l’accroissement de la demande future d’énergie estimée à 2 500 MW (année 2005), un plan pour la réhabilitation et la modernisation des infrastructures du secteur a été élaboré. Il prévoit l’augmentation de la capacité de production, l’extension du réseau de transport d’énergie, des réformes institutionnelles et une assistance technique. Augmentation de la capacité de production : deux nouvelles centrales dotées chacune de turbines à gaz d’une capacité de 70 MW ont été installées à Tyr et à Baalbeck, pour un coût global de 61 millions de dollars américains. Elles ont été mises en service fin 1996. Deux centrales à cycles combinés, d’une capacité unitaire de 435 MW, ont été construites à Beddawi (près de Tripoli) et à Zahrani (entre Saïda et Tyr), pour un coût global de 575 millions de dollars américains. Enfin, deux turbines de la centrale hydroélectrique de Markaba, d’une capacité unitaire de 17 MW, ont été réhabilitées pour un coût de 5,3 millions de dollars américains. Extension du réseau de transmission : pour répondre à l’augmentation de la capacité de production disponible, il a été nécessaire de mettre en œuvre un nouveau réseau de transmission d’énergie à 220 KV. Le coût de cet investissement a été de 359 millions de dollars américains. Principales réalisations de l’année 2001 : les nouvelles lignes de transmissions aériennes de 220 KV entre Tyr-Zahrani-Aramoun ont été mises en service. La construction de la sous-station entrant dans le cadre du projet d’extension du réseau de transmission 220 KV, située à Ras Beyrouth, est presque terminée. Les derniers travaux concernant les lignes aériennes entre Bahsas-Bsalim et Sofar-Aramoun devraient être achevés en 2002. Télécommunications Une série de contrats a été conclue avec des firmes étrangères et locales avec pour objectif de réhabiliter et d’étendre la capacité du réseau téléphonique fixe (PSTN) à 1 730 000 lignes, soit l’équivalent d’une ligne pour trois habitants. Réhabilitation de centraux téléphoniques (Switching Contracts) : les contrats et leurs avenants (146 millions de dollars américains environ) comprennent l’installation de 313 centraux téléphoniques d’une capacité globale de 1 171 000 lignes dans toutes les régions du pays. Fin 2001, 286 centraux avaient été achevés, la plupart des centraux restant étant destinés aux zones libérées. Trois centres de transit national ainsi que des centres de transit internationaux ont également été installés. Liaisons internationales : divers projets ont été réalisés pour renforcer les liaisons téléphoniques internationales. Les projets les plus importants sont les suivants : – l’installation d’une liaison de transmission à fibre optique et d’une liaison hertzienne entre Beyrouth et Damas d’une capacité de 189 appels simultanés. La réalisation de ce projet a coûté 1,34 millions de dollars américains ; – l’installation de stations terriennes à Arbanieh et Jouret el-Ballout pour un coût approximatif de 4 et 5 millions de dollars américains respectivement. Routes pénétrantes associées au périphérique de Beyrouth : le périphérique de Beyrouth et les routes pénétrantes associées doivent permettre de décongestionner les accès à la capitale et faciliter le transit entre le nord et le sud du pays. Les routes pénétrantes ont été réparties en trois sections : – l’autoroute côtière à Nahr el-Kalb et les routes pénétrantes nord, c’est-à-dire les voies dans les secteurs de Sin el-Fil, Nabaa, Bourj Hammoud et Baouchrieh (PN1 et PN2), la route Dbayeh- Antélias-Nahr Beyrouth et les routes parallèles à Nahr Beyrouth (PN3) ; – la section centrale : les voies Adlieh-route de Damas (A1), le complexe de Hazmieh et la liaison entre Hazmieh et la route de l’aéroport (B) ; – les pénétrantes sud : le tronçon Khaldeh-Cocody-Cité sportive-Cola, Costa Brava-route d’Ouzaï, la route Choueifat-Kafa’at, les ronds-points Chatila et Cocody et la route de Tiro. La plupart des travaux de réhabilitation des bâtiments administratifs des trois directions générales du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) sont terminés et de nouveaux contrats de construction ont été signés ou sont en cours de signature. Enseignement général Toutes les écoles publiques (1 284 écoles primaires, complémentaires et secondaires) ont été réhabilitées. Un grand nombre a été meublé et équipé. Presque tous les bâtiments administratifs du MEES à l’Unesco et Dekwaneh ont été réhabilités. Réhabilitation et extension des écoles publiques : le CDR reste chargé des travaux de réhabilitation des écoles dans les diverses régions du pays. Compte tenu de l’augmentation de la demande vis-à-vis des écoles publiques d’une part et de l’insuffisance de terrains pour réaliser de nouvelles écoles d’autre part, des étages et des pavillons supplémentaires sont en cours de construction dans les écoles existantes. Reconstruction des écoles détruites : le programme de reconstruction de 25 écoles, détruites, financé par l’Union européenne et le Fonds saoudien de développement, a connu durant l’année 2001 un progrès supplémentaire. Sur les huit écoles prévues pour 2001, quatre (Kawsarieh el-Siyad, Khirbet Silm, Aley et al-Rihan) ont été achevées. Enseignement supérieur Réalisations passées Les travaux de réhabilitation de la faculté des sciences de l’Université libanaise sur les deux sites de Hadeth (mai 95) et de Fanar (décembre 96) ont été achevés, de même ceux du Musée national (août 95), du Conservatoire de musique au centre-ville et à Achrafieh (novembre 95) et à Sin el-Fil (juillet 95) et, enfin, du palais de l’Unesco (janvier 98). L’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’Université libanaise et la faculté de génie de l’Université Saint-Joseph ont été équipés. Étude de politique sectorielle et assistance technique : plusieurs études importantes concernant la politique de la santé ont été réalisées : deux études importantes financées par le Protocole français ont été réalisées en 1998, nommément « l’Établissement de la carte sanitaire » et l’Analyse des modes de gestion des infrastructures de santé. Deux autres projets visant à apporter une assistance technique au ministère de la Santé, financés par un don italien, furent exécutés en 1998 (67 000 euros). Récemment, d’autres études financées par un prêt de la Banque mondiale dans le cadre du Projet de réhabilitation du secteur de la santé ont été réalisées : – l’analyse du coût des actes médicaux dans la pratique chirurgicale dans les hôpitaux privés et publics ; – la classification des hôpitaux (phase 1) au Liban selon les normes établies par le ministère de la Santé ; – l’étude relative à l’autonomie des hôpitaux (phase 1) qui comporte la désignation de conseils d’administration autonomes pour la gestion des hôpitaux publics (déjà entrée en application dans les hôpitaux nouvellement construits). Amélioration des conditions de vie des pauvres : les principales réalisations du projet qui ont été rapportées durant cette période sont la conception d’un cadre de développement régional pour le Akkar, la formation de 150 membres du personnel travaillant au bureau central du ministère des Affaires sociales (MAS) et dans ses centres de services de développement social et l’achèvement de la collecte de données et de la rédaction de 26 brochures démographiques des cazas en collaboration avec l’Université libanaise. Les fonds qui ont été alloués depuis le mise en œuvre de ce projet, en janvier 1999, s’élèvent à 1 011 809 dollars américains (MAS 272 269 dollars américains, Norvège 524 000 dollars américains, Pnud 200 000 dollars américains et Fondation Farès 15 540 dollars américains). Phase II du suivi de la conférence de Pékin de l’Unifem : le CDR continue de soutenir les initiatives nationales visant à améliorer le statut des femmes et à favoriser leur intégration professionnelle. Le réseau actuel de 18 « Gender Focal Points » représentant un certain nombre de ministères concernés et d’institutions publiques a bénéficié de quatre sessions de formation visant à relever leur capacité à promouvoir la prise de conscience au sujet des considérations des genres et de leur importance. Le transfert du pouvoir légal aux femmes (Empowerment) : le projet lancé en décembre 2000 vise à renforcer la prise de conscience légale parmi 3 000 femmes professionnellement actives, particulièrement sur des sujets ayant trait à la législation du travail et aux lois de la Caisse nationale de Sécurité sociale. Des conseils juridiques gratuits sont fournis au groupe visé, deux fois par semaine au moins, dans les centres de services du développement social dirigés par le ministère des Affaires sociales. Ce projet sera terminé fin 2002. Réhabilitation urgente relative à l’eau potable (programme NERP – première année) : un programme de 60 millions de dollars américains financé conjointement par la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement et destiné à la réhabilitation des réseaux et des installations d’adduction d’eau potable de 19 offices des eaux a déjà été élaboré. Les travaux de la réhabilitation et de l’installation des réseaux de distribution dans les villages des déplacés des cazas de Baabda, Aley et Chouf sont terminés. Le Fonds saoudien de développement a financé ce projet (7,3 millions de dollars américains). Région du Grand Beyrouth (programme NERP – deuxième et troisième années) : plusieurs contrats relatifs à la réhabilitation des systèmes d’adduction d’eau potable dans la région du Grand Beyrouth ont été attribués. Leur valeur totale s’élève à 45 millions de dollars américains. Ils sont financés par le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe et comprennent les travaux suivants : – réhabilitation des sources d’eau de Kachkouche et de Aïn el-Delbeh ; – réhabilitation des stations de traitement de Daychounieh et de Hazmieh ; – réhabilitation et construction des réseaux de transmission et de distribution dans la région du Grand Beyrouth. Extension de la station de traitement d’eau de Dbayeh : la capacité de la station de traitement d’eau de Dbayeh a été portée à 430 000 m3 par jour. Ce projet d’un coût de 5,7 millions de dollars américains a été financé par le Protocole italien. Assistance technique au ministère des Ressources hydrauliques : un programme d’assistance technique de 30 millions de francs français, financé par le Protocole français, a été achevé. Il a apporté une assistance au ministère de l’Énergie et de l’Eau et aux principales entités du secteur de l’eau sous forme d’actions dans les domaines du développement des compétences, du développement institutionnel et de la fourniture d’équipements. Réhabilitation urgente des réseaux d’assainissement et d’égouts (programme NERP – première année) : ce projet d’un montant de 24 millions de dollars américains concerne la réhabilitation et l’extension des réseaux d’assainissement dans toutes les régions du Liban. Il comprend : – la réhabilitation des deux stations de pompage à al-Mina Tripoli et Jounieh ; – la réhabilitation et la construction de réseaux d’égouts de 820 km. Construction de la station de prétraitement des eaux usées de Ghadir : la construction et l’équipement de la station de prétraitement des eaux usées desservant la banlieue sud de Beyrouth ainsi que la réhabilitation de l’émissaire en mer qui lui est associé ont été achevés. C’est la première station de traitement d’eaux usées au Liban. Sa construction a commencé en 1974, mais a dû être interrompue en raison de la guerre. Elle a été mise en service en novembre 1997. Son exploitation et sa maintenance ont été confiées à un opérateur du secteur privé. Suite à la fermeture, en janvier 1997, de la décharge de Bourj Hammoud, le gouvernement libanais a décidé de mettre en œuvre un plan d’urgence de traitement des déchets urbains. À cet effet, un contrat a été conclu avec la société Sukomi en vue d’augmenter la capacité du traitement, d’ajouter de nouvelles fonctions aux deux stations de traitement de La Quarantaine et de Amrousieh et d’améliorer le système de tri, de compostage et d’extraction des matériaux recyclables. Ce plan d’urgence a comporté également la construction d’une décharge contrôlée pour le Grand Beyrouth et ses banlieues. À Tripoli, la décharge sauvage, située en bordure de mer, a été réhabilitée et une protection maritime a été construite autour d’elle afin de réduire les risques au niveau de l’environnement. D’autre part, un certain nombre de véhicules de collecte et d’équipements nécessaires à l’exploitation de cette décharge ont été achetés pour améliorer la gestion des déchets urbains dans la région de Tripoli. Les travaux d’une nouvelle décharge contrôlée, desservant tout le caza de Zahlé, ont été complétés. Les véhicules de collecte et les équipements nécessaires à l’exploitation de cette décharge ont été achetés. Les travaux de construction et l’achat de véhicules et d’équipements pour les décharges de Tripoli et de Zahlé ont été financés par la Banque mondiale. Ports Avancement des projets en cours Réhabilitation et agrandissement du port de Beyrouth : ce projet prévoit le dragage et la réhabilitation des bassins nos 1, 2 et 3, l’achèvement du bassin n° 4 destiné à être un terminal pour les conteneurs, ainsi que l’achèvement de la jetée. Le coût de ce projet sera de 91 millions de dollars américains. Son financement est assuré pour partie par la Banque européenne d’investissement (45 millions d’euros), le solde étant autofinancé par l’Autorité portuaire de Beyrouth. Réhabilitation et développement du port de Tripoli : les travaux d’approfondissement et de dragage du bassin et du canal d’entrée ont commencé en automne 1997, ainsi que de l’évacuation des sédiments et des débris accumulés. Aéroport Le schéma directeur de l’Aéroport international de Beyrouth prévoit, dans un premier temps, de porter la capacité de l’aéroport à 6 millions de passagers ; il est envisagé que cette capacité sera portée graduellement à 16 millions de passagers, à l’horizon 2035. La première phase du projet a concerné la construction d’une nouvelle aérogare de passagers et de deux nouvelles pistes, l’une à l’est de la piste actuelle et l’autre gagnée sur la mer par remblais afin d’éviter le survol de la capitale. Les installations de l’aéroport permettent ainsi d’accueillir simultanément jusqu’à 30 avions postés sur les aires d’embarquement ou sur les aires de stationnement. Les travaux, qui ont démarré en 1994, sont achevés ; quelques travaux complémentaires sont en cours d’exécution. En ce qui concerne l’aérogare passagers, les travaux de la première phase ont été achevés et la mise en service du nouveau bâtiment a eu lieu en 1998. La deuxième phase du terminal a permis de porter la capacité de l’aéroport à 6 millions de passagers par an. Diverses installations, comprenant notamment deux tapis de livraison de bagages supplémentaires, ont été commissionnées fin janvier 2000 ; l’achèvement complet des travaux a eu lieu le 30 juin 2000. La piste ouest a été mise en service en 2001.
Le Conseil du développement et de la reconstruction ( CDR) vient de publier son rapport d’activité qui fait le point sur l’avancement des travaux au cours de l’année 2002 et résume ses réalisations du CDR au cours de l’année écoulée. Le rapport comprend en outre un rappel synthétique des réalisations entre 1992 et 2001 et une description des principaux projets en...