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Actualités - CHRONOLOGIE

Les islamistes libanais de plus en plus isolés dans le camp palestinien Isbat al-Ansar et le groupe de Denniyé s’affrontent brièvement à Aïn el-Héloué

Un bref affrontement entre le groupe d’islamistes armés de Denniyé, dit aussi « Takfir Wal Hijra », avec leurs « gardiens » d’Isbat al-Ansar, est venue raviver la tension dans le camp d’Aïn el-Héloué, au sud de Saïda, alors que le compte à rebours pour la livraison des islamistes libanais, complices du soulèvement de Denniyé (janvier 2000), à la justice libanaise a commencé. Selon les informatiosn disponibles, un accrochage a opposé vers 3 heures du matin, hier, des éléments du groupe intégriste Isbat al-Ansar au groupe intégriste libanais de Denniyé. Motif : ce dernier était apparu en public armé, violant un accord passé en ce sens avec Isbat al-Ansar. Des grenades à main et des fusils-mitrailleurs ont été utilisés dans ce bref échange, qui a fait trois blessés, dont Abou Ramez Sahmarani, chef du groupe de Denniyé, atteint d’un coup de crosse à la tête. L’échange de tirs est venu illustrer la tension qui se manifeste entre les deux groupes intégristes palestinien et libanais. Une manifestation hier matin au « camp des urgences », un ensemble de ruelles faisant enclave dans le camp d’Aïn el-Héloué, fief des islamistes d’Isbat al-Ansar, est venue souligner la radicalisation de cette hostilité. Les manifestants ont en effet demandé l’expulsion des étrangers au camp, et donc la livraison des éléments de Denniyé à la justice libanaise. Par ailleurs, l’incident a éclaté alors que des informations communiqués aux autorités du camp font état de l’infiltration à Aïn el-Héloué de trois ou quatre éléments du groupe de Denniyé, venus en renfort. L’arrivée de ces éléments serait en rapport avec l’attentat de Batchay contre le domicile du sergent Georges Akouri, chef des gardiens de la prison de Roumieh. Le camp, dont les entrées routières sont étroitement surveillées par l’armée, est par ailleurs limitrophe de vergers et de terrains vagues. Cette configuration permet à des étrangers d’entrer et de sortir du camp, à partir des ruelles qui le quadrillent, pour peu que cela se fasse à pied et à la faveur de l’obscurité. En vertu d’un accord passé entre les autorités libanaises et les forces en charge du camp, les élements de Denniyé doivent être remis à la justice dans un délai expirant à la fin du mois en cours. Mais, selon des sources palestiniennes proches du Fateh, ce règlement pourrait intervenir avant cette date, car le groupe de Denniyé ne bénéficie pratiquement plus de couverture politique. La semaine dernière, des affrontemnts entre des militants du Fateh et le groupe de Denniyé avaient fait trois morts et sept blessés dans le camp.
Un bref affrontement entre le groupe d’islamistes armés de Denniyé, dit aussi « Takfir Wal Hijra », avec leurs « gardiens » d’Isbat al-Ansar, est venue raviver la tension dans le camp d’Aïn el-Héloué, au sud de Saïda, alors que le compte à rebours pour la livraison des islamistes libanais, complices du soulèvement de Denniyé (janvier 2000), à la justice libanaise a...