Présidence Lahoud : Pas de solution au P-O sans la libération des prisonniers libanais

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a souligné hier que la question des prisonniers libanais détenus par Israël faisait partie de ses préoccupations et qu’il déployait des efforts de manière permanente afin d’obtenir leur libération. M. Lahoud s’adressait à une délégation comprenant un député du Hezbollah, Mohammad Berjaoui, des responsables de la section du parti intégriste en charge des prisonniers aux mains de l’État hébreu, ainsi que les épouses de trois de la vingtaine de détenus libanais en Israël. Le président de la République a dit à la délégation qu’il s’efforçait, face à tous ses interlocuteurs, arabes comme étrangers, de leur expliquer l’importance du problème des prisonniers. Il a souligné à ce propos que « toute solution juste, globale et durable au Proche-Orient ne pourrait qu’être fondée sur l’application des résolutions des Nations unies d’une part, et d’autre part sur la libération des prisonniers libanais et arabes détenus dans les geôles israéliennes ». M. Lahoud a également assuré que lors de ses voyages à l’étranger, la demande libanaise de libération de ces détenus a toujours été en tête des sujets qu’il évoque avec les dirigeants qu’il rencontre, et qu’il l’avait fait, par exemple, lors de sa récente visite d’État à Chypre. Le chef de l’État a profité de l’occasion pour renouveler ses attaques contre Israël, qu’il a accusé de « violer les droits de l’homme de manière sans précédent ». L’État hébreu est « déterminé à garder les détenus libanais comme un moyen de pression qu’il exerce dans ses guerres contre le Liban et les Arabes, ce qui nécessite une réaction de la part de la communauté, à présent qu’elle s’est assurée de la réalité de la violation par Israël des résolutions, des lois et des conventions internationales », a ajouté M. Lahoud. Sur un autre plan, le président Lahoud a reçu Kabalan Issa el-Khoury, député de Bécharré, qui l’a informé des tractations en cours entre un certain nombre de députés maronites pour la formation d’un groupe parlementaire « modéré ».