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Nayla Moawad : « Ça suffit ! »

Le président de la Chambre a du mal à calmer Mme Nayla Moawad, qui, scandalisée par la diatribe du député haririen Bassem Yamout contre « l’extrémisme au sein de l’opposition chrétienne, que ce soit à l’intérieur ou en dehors de Kornet Chehwane », tente de remettre les pendules à l’heure. « Non, toute l’opposition chrétienne n’est pas faite d’extrémistes. Ne mettez pas tout le monde dans le même sac. Nous ne sommes pas d’accord avec les prises de position adoptées par Philippe Salem et le général Michel Aoun au meeting d’Antélias », explose-t-elle. À travers sa riposte au député, qui accusait le camp chrétien de revenir aux thèses partitionnistes et de se situer aux antipodes du mouvement qui a rétabli le calme dans le pays, Mme Moawad a voulu répondre à tous ceux qui, depuis le congrès de Los Angeles jusqu’au meeting d’Antélias, dénoncent ce qu’ils appellent l’extrémisme chrétien, auquel ils réagissent cependant par une autre forme d’extrémisme. « Il y a un quiproquo qu’il faut dissiper une fois pour toutes », crie-t-elle à l’adresse de M. Berry qui veut l’empêcher de prendre la parole. « Je regrette qu’on puisse entretenir un certain climat juste pour couvrir l’échec du gouvernement », dit-elle en faisant assumer au cabinet la responsabilité du climat confessionnel dans le pays. Elle affirme que des tracts la diffamant, ainsi que d’autres personnalités, et contenant des incitations aux dissensions confessionnelles ont été distribués par des forces occultes et que la Future TV et la NBN se sont fait un point d’honneur d’en parler plusieurs fois par jour. « Ce n’est donc pas moi qui entretient un climat confessionnel dans le pays », poursuit-elle, en insistant sur les prises de position de Kornet Chehwane et en rappelant que ce rassemblement n’était pas d’accord sur tout ce qui a été dit à Los Angeles. « Une délégation de Kornet Chehwane était à Los Angeles en qualité d’observateur. Le PSNS y était présent aussi. Pourquoi n’en parle-t-on pas ? », se demande-t-elle. « Vous êtes plus prisés », la taquine M. Berry. Elle poursuit en soulignant les appels de Kornet Chehwane au dialogue authentique. « Notre problème avec l’État est qu’il applique de manière sélective l’accord de Taëf », renchérit-elle, en dénonçant les personnalités qui puisent leur force auprès de la Syrie et en soulignant qu’en aucun cas, Kornet Chehwane n’essaie de compter sur les États-Unis. Mme Moawad dénonce aussi les tentatives de court-circuiter le rôle des institutions pour les remplacer par les services. « Et ce n’est pas moi qui suis responsable des services. C’est le gouvernement », ajoute-t-elle avec humeur. Devant les tentatives répétées de M. Berry de lui couper la parole, elle explose : « Il y va de notre dignité et de nos croyances. Ils essaient de mettre tout le monde dans le même sac. Nous voulons parvenir à des dénominateurs communs pour instaurer une entente afin de pouvoir rétablir notre souveraineté, notre indépendance et notre liberté de décision. » M. Ahmed Fatfat tente de détendre l’atmosphère en estimant que le Parlement reste la meilleure tribune pour un dialogue.
Le président de la Chambre a du mal à calmer Mme Nayla Moawad, qui, scandalisée par la diatribe du député haririen Bassem Yamout contre « l’extrémisme au sein de l’opposition chrétienne, que ce soit à l’intérieur ou en dehors de Kornet Chehwane », tente de remettre les pendules à l’heure. « Non, toute l’opposition chrétienne n’est pas faite d’extrémistes....