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CÉRÉMONIE Lahoud : « On n’édifie pas un État avec le confessionnalisme »(photo)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, était représenté jeudi soir par le vice-président du Conseil, Issam Farès, au dîner annuel de la Ligue maronite. Dans le message qu’il a adressé aux personnes réunies et qui a été lu par M. Farès, le président a mis en garde contre le confessionnalisme, après avoir souligné l’importance de la diversité communautaire au Liban. « Si ce phénomène est une source de richesse pour le pays et un modèle unique pour l’ensemble de l’humanité, il reste qu’il y a eu, au cours de l’histoire, des dérapages qui ont donné lieu à des catastrophes et à des tragédies, sans lien aucun avec la religion », a déclaré M. Farès au nom du chef de l’État. Et de poursuivre : « La religion est la relation de l’être humain avec son Créateur alors que le confessionnalisme se définit par le commerce de la religion et l’exploitation de celle-ci à des fins personnelles. » Il s’est félicité de ce que la Ligue maronite, « qui célèbre son jubilé d’or, reste fidèle à son noble objectif qui consiste, tel qu’il est défini dans son statut, à mobiliser les ressources des maronites du Liban et du monde et à concentrer les efforts en vue de promouvoir le patrimoine libanais fondé sur la morale, la préservation de l’indépendance, de l’entité et de la souveraineté du pays et la consolidation de la citoyenneté sur base de la liberté et de la démocratie ». « Les maronites, a estimé le chef de l’État, ont un rôle pionnier à jouer pour développer le Liban tout comme les autres communautés doivent contribuer à l’évolution de ce pays en se retrouvant toutes autour d’objectifs communs et en se tenant à l’abri du confessionnalisme ». « On ne bâtit pas un État avec le confessionnalisme, qui favorise l’émergence de mini-États », a-t-il poursuivi. Citant toujours le président de la République, M. Farès a énuméré les éléments qui, de l’avis du général Lahoud, ne peuvent pas favoriser l’édification d’un État : « bafouer les institutions, privilégier les intérêts privés à l’intérêt national, préférer les allégeances à l’étranger plutôt qu’au pays, une Administration corrompue, une magistrature qui n’est pas autonome, l’hostilité à l’égard de la Syrie, le recours à la Syrie à des fins personnelles, l’isolationnalisme, l’hypocrisie, la fourberie, les tensions et les débats interminables sur le sexe des anges, la convivialité imposée et artificielle et la coexistence forcée ». Pour le chef de l’État, c’est « la créativité, l’unité authentique et profonde du peuple, les efforts et le don de soi, les sacrifices, la loyauté, la fidélité et l’allégeance à la patrie qui contribuent au développement du pays ».
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, était représenté jeudi soir par le vice-président du Conseil, Issam Farès, au dîner annuel de la Ligue maronite. Dans le message qu’il a adressé aux personnes réunies et qui a été lu par M. Farès, le président a mis en garde contre le confessionnalisme, après avoir souligné l’importance de la diversité communautaire...