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Actualités - CHRONOLOGIE

Le responsable palestinien a conféré avec Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud Kaddoumi critique sévèrement la politique de Washington au P-O(photo)

Le chef du département politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Farouk Kaddoumi, arrivé mercredi soir à Beyrouth pour une visite de trois jours, s’est entretenu dans la journée d’hier avec le président Émile Lahoud, le chef du Législatif, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, et le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Ces entrevues ont été axées sur la situation dans les territoires palestiniens. M. Kaddoumi a vivement critiqué sur ce plan la politique pro-israélienne de Washington et appelé à une action arabe commune pour faire face aux visées israéliennes. La réunion du responsable palestinien avec le chef de l’État a porté essentiellement sur les moyens de juguler la dégradation de la situation sur la scène palestinienne. De source officielle, on indique que le président Lahoud a informé à ce propos M. Kaddoumi des démarches qu’il entreprend avec les instances internationales et les grandes puissances « afin de dégager un plan d’action clair auquel adhéreraient les forces qui œuvrent en faveur de la paix et de la sécurité dans le monde, sur base des résolutions internationales ». M. Kaddoumi a transmis à cette occasion au chef de l’État un message verbal du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Il a, d’autre part, rendu hommage aux positions du président Lahoud concernant le conflit israélo-palestinien, notamment pour ce qui a trait au dernier rapport de l’Onu sur l’affaire de Jénine. À sa sortie du palais de Baabda, M. Kaddoumi a réaffirmé que « le peuple palestinien est déterminé à poursuivre la résistance car les expériences passées ont apporté la preuve que la route de l’indépendance et de la liberté passe par la résistance ». « Le peuple palestinien, a affirmé M. Kaddoumi, défend la sécurité de toute la nation et pas seulement celle des territoires autonomes. Le président nous a indiqué que les démarches qu’il entreprend auprès des instances internationales visent à définir un plan clair que pourraient suivre les forces internationales qui œuvrent pour la paix et la sécurité, dont notamment les États-Unis et les autres parties, telles que l’Union européenne, les Nations unies et la Russie. Ce comité quadripartite devrait avoir un mécanisme clair. Nous avons souligné que tout règlement dans la région devrait être fondé sur l’initiative de paix arabe approuvée par le sommet de Beyrouth. » M. Kaddoumi a, d’autre part, mis l’accent sur la nécessité d’un renforcement de la coordination arabe dans les circonstances présentes, plus particulièrement entre la Syrie, le Liban et l’Autorité palestinienne. Les rencontres avec Berry et Hariri À l’issue de son entrevue avec le chef de l’État, M. Kaddoumi s’est rendu à Aïn el-Tiné où il a conféré avec le chef du Législatif. Dans une déclaration faite à la presse au terme de cette rencontre, M. Kaddoumi a déploré le fait que l’initiative de paix arabe avalisée par le sommet de Beyrouth n’ait pas reçu un écho favorable de la part des États-Unis et des instances internationales. « Les nuages s’amoncellent à l’horizon en raison du fait que la volonté de paix manifestée par les Arabes n’est pas prise en considération », a déclaré le responsable palestinien. Interrogé sur les dernières négociations israélo-palestiniennes, notamment pour ce qui a trait à l’option « Gaza d’abord » (prévoyant un plan de sécurité pour rétablir le calme dans les territoires et mettre un terme à l’occupation israélienne), M. Kaddoumi a déclaré que les négociations israélo-palestiniennes « ont échoué et continueront à échouer ». « La situation du peuple palestinien dans les territoires apporte la preuve qu’Israël ne désire pas réaliser la paix », a déclaré M. Kaddoumi. Le responsable palestinien s’est ensuite rendu au Grand Sérail où il a tenu une réunion avec le chef du gouvernement. À l’issue de l’entretien, M. Kaddoumi a déclaré qu’il avait évoqué avec M. Hariri « l’avenir de la région et les projets politiques en gestation ». « Les États-Unis n’ont pas accepté l’initiative arabe de paix, qui stipulait pour la première fois une normalisation avec Israël, car ils sont sous l’emprise de la lutte contre le terrorisme », a souligné le responsable palestinien. Selon lui, la politique des États-Unis et d’Israël « complique la recherche d’un règlement du conflit israélo-arabe ». « Pour y faire face, il faut renforcer l’action arabe commune et influencer positivement la position européenne afin de pouvoir mettre un terme à l’occupation israélienne des territoires arabes », a-t-il souligné. M. Kaddoumi avait entamé sa journée par une réunion qu’il avait tenue au palais Bustros avec M. Hammoud, en présence du directeur des affaires arabes au ministère des Affaires étrangères, Hicham Dimachkiyé. À l’issue de la réunion, M. Kaddoumi a souligné que « les régimes arabes doivent prendre conscience du fait que la cause palestinienne concerne tous les Arabes ». « Toute atteinte à la résistance porte préjudice au devenir arabe », a-t-il conclu.
Le chef du département politique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Farouk Kaddoumi, arrivé mercredi soir à Beyrouth pour une visite de trois jours, s’est entretenu dans la journée d’hier avec le président Émile Lahoud, le chef du Législatif, Nabih Berry, le Premier ministre, Rafic Hariri, et le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Ces entrevues ont...