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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Le chef du PSP critique le meeting d’Antélias Joumblatt : Sfeir est « le plus sage des hommes »

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a rendu hommage hier au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, estimant qu’il était « le plus sage des hommes » et félicitant le conseil des évêques maronites pour s’être contenté mercredi d’un communiqué « concis » autour de la rafle du 7 août 2001, qualifiée par le chef du PSP de « faute limitée ». En revanche, M. Joumblatt a reproché au meeting de l’opposition chrétienne à Antélias d’avoir « gonflé l’affaire ». M. Joumblatt s’exprimait à l’issue d’une visite au patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire III Laham, au siège du patriarcat, à Raboué. « Les relations entre fils de la montagne, chrétiens, musulmans et druzes, sont historiques, comme le sont en particulier nos liens avec ce phare qu’est le couvent du Saint-Sauveur », institution grecque-catholique de l’Iqlim el-Kharroub, au rayonnement autant culturel que spirituel, a déclaré M. Joumblatt. Il a en outre noté que le siège patriarcal grec-catholique d’été, à Aïn Trez (caza de Aley), était en cours de restauration et exprimé le souhait que les travaux soient achevés le plus rapidement possible. « Ainsi, nous pourrions rendre visite au patriarche (Laham) à Aïn Trez et cela permettra de mieux consolider moralement et politiquement la coexistence », a-t-il dit. Interrogé par les journalistes sur les raisons de son absence aux cérémonies de commémoration de la rafle du 7 août 2001, M. Joumblatt a rappelé qu’il avait déjà annoncé qu’il ne participerait pas à ces manifestations. La « faute » commise le 7 août 2001 était somme toute « limitée » et « je voudrais attirer l’attention sur le fait que le communiqué publié hier (mercredi) à ce propos par le conseil des évêques maronites, que préside le patriarche (Nasrallah) Sfeir, est demeuré concis et s’est concentré sur cette faute limitée », a noté le chef du PSP. Selon lui, le conseil des évêques « s’est abstenu de gonfler l’affaire et de se lancer dans de grands discours – qu’ils soient souverainistes ou pas – à la manière de ce qui a été fait à Antélias ». « Voilà pourquoi je pense que le patriarche Sfeir est le plus sage des hommes », a-t-il dit. À un journaliste qui lui demandait « où serait Walid Joumblatt le 7 août 2005 », après avoir été « à la tête du front d’opposition le 7 août 2001, puis, le 7 août 2002, avoir commémoré l’événement en rendant visite au président de la République », Émile Lahoud, le chef du PSP a répondu : « Je serai toujours dans les rangs nationaux et et je maintiendrai les alliances naturelles qui en découlent, que ce soit au Liban ou en Syrie. Il y a des constantes dont nous ne saurions nous départir. » Critique de Gemayel Dans une allusion à des contacts récemment entrepris aux États-Unis par l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, avec un certain nombre de responsables de l’Administration Bush connus pour leurs positions radicales, M. Joumblatt a poursuivi : « Je voudrais rappeler à ceux qui sont allés en Amérique et ont rencontré (le secrétaire à la Défense, Donald) Rumsfeld, puis quelque part, en cachette, (le numéro deux du Pentagone, Paul) Wolfowitz que ce n’est pas ainsi que nous parviendrons à des relations normales entre nous et la Syrie. » « Nous n’y parviendrons pas non plus par le biais d’une tutelle des Nations unies sur le Liban, comme on nous l’a proposé hier à Antélias », a-t-il ajouté, en référence au discours prononcé par le cancérologue Philippe Salem. Ce dernier avait souligné qu’« après l’application de la résolution 520 (qui appelle au retrait de toutes les forces étrangères du Liban) et le rétablissement de la souveraineté libanaise, il faudra demander à l’Onu d’accepter que le Liban soit placé sous sa protection pendant une période d’au moins dix ans, le temps de permettre que des solutions aux problèmes intérieurs soient trouvées. À défaut d’une telle protection, la sécurité du Liban risque à nouveau d’être ébranlée et les forces militaires non libanaises reviendront violer la terre une deuxième fois ». Pour M. Joumblatt, une telle solution est susceptible de « nuire au pays, car ce n’est pas d’un nouveau Kosovo que nous avons besoin au Liban ». « Nous devrions plutôt œuvrer dans le cadre des accords de Taëf pour tenter de les développer et d’établir des relations privilégiées avec la Syrie qui soient respectueuses de la souveraineté des deux pays dans le cadre d’un partenariat stratégique, sécuritaire et économique », a-t-il préconisé. Il a fait valoir qu’au sujet de la présence syrienne au Liban, il fallait reconnaître que le président syrien Bachar el-Assad « est le premier à avoir reconnu l’entité libanaise », qu’il a effectué une visite officielle au Liban, qu’il a aussi redéployé à deux reprises son armée « pendant que, de notre côté, nous continuons à l’insulter ». Interrogé encore une fois sur sa nouvelle position à l’égard des incidents du 7 août 2001, M. Joumblatt a dit : « Ce qui s’était passé devant le Palais de justice constituait une faute. Le président Lahoud avait promis de la corriger par le biais de mesures disciplinaires internes, parce qu’il faut tenir compte de la dignité de l’armée, à laquelle nous sommes tous attachés. Mais il faut aussi rappeler que lorsque le président Lahoud était entré à l’église Notre-Dame du Tell à Deir el-Qamar, le jour de la grande réconciliation en présence du patriarche Sfeir, il avait été humilié. Nous refusons que le président de la République soit humilié. »
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a rendu hommage hier au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, estimant qu’il était « le plus sage des hommes » et félicitant le conseil des évêques maronites pour s’être contenté mercredi d’un communiqué « concis » autour de la rafle du 7 août 2001, qualifiée par le chef du PSP de « faute limitée ». En...