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Actualités - CHRONOLOGIE

DIPLOMATIE Battle s’inquiète (un peu trop) des relations libano-irakiennes

Des sources libanaises autorisées citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, s’étonnent de l’insistance de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, à vérifier sans cesse auprès du Premier ministre Rafic Hariri que le Liban applique à la lettre la résolution 661 des Nations unies, concernant l’exportation de produits libanais vers l’Irak. Concrètement, et selon les mêmes sources, M. Battle s’assure ainsi auprès de M. Hariri que toute opération commerciale libanaise avec l’Irak est systématiquement approuvée au préalable par le comité de sanctions de l’Onu créé dans le cadre de la résolution 661 sur base du « pétrole contre nourriture ». Or les autorités à Beyrouth ont déjà informé plusieurs fois M. Battle et ses prédécesseurs que le Liban respectait à la lettre la résolution du Conseil de sécurité en dépit de l’importance que revêt le marché irakien pour le commerce libanais. Les mêmes sources indiquent qu’à deux reprises, en moins d’un mois, l’ambassadeur des États-Unis s’est s’entretenu à ce sujet avec M. Hariri : le 17 juillet et le 5 août. Et de rappeler que le premier entretien avait eu lieu après la visite des ministres du Commerce et de l’Énergie, Bassel Fleyhane et Mohammed Abdel Hamid Beydoun, à Bagdad. M. Battle s’était inquiété de savoir à l’époque si « l’évolution des relations commerciales libano-irakiennes correspondait toujours au système de sanctions imposé par l’Onu ». Les sources autorisées ont en outre affirmé que la démarche du diplomate américain s’explique notamment par le fait que, pour Washington, toute ouverture opérée par le Liban en direction de l’Irak peut être interprétée comme un appui au régime et à la personne de Saddam Hussein. En fait, ajoutent ces sources, la diplomatie américaine a commencé à s’inquiéter de l’évolution des relations commerciales libano-irakiennes quand Bagdad a annoncé qu’il était disposé à octroyer au Liban un don en pétrole d’une valeur de dix millions de dollars. Les autorités à Beyrouth souhaitent enfin que l’ambassadeur américain se montre moins anxieux à cet égard, sachant que les satellites contrôlent minutieusement tous les mouvements à la frontière irakienne, sans compter que les rumeurs au sujet des opérations de contrebande à cette même frontière sont souvent amplifiées ou carrément fausses.
Des sources libanaises autorisées citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, s’étonnent de l’insistance de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, à vérifier sans cesse auprès du Premier ministre Rafic Hariri que le Liban applique à la lettre la résolution 661 des Nations unies, concernant l’exportation de produits libanais vers l’Irak. ...