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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier Régional - La visite de Khatami ajournée Beyrouth hostile à toute frappe américaine contre l’Irak

Le Liban est opposé à une frappe américaine contre l’Irak, a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, qui a examiné les risques de guerre lors d’un entretien au palais Bustros avec l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Ali Sobhani. « Le Liban s’en tient à la position adoptée par le sommet arabe et par celui de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Cela signifie qu’il considère que toute menace de frappe contre l’Irak équivaut à une menace de frappe contre tous les pays arabes et musulmans », a déclaré M. Hammoud. De son côté, M. Sobhani a indiqué avoir évoqué avec le ministre, outre la question irakienne, les derniers développements au Liban et dans la région ainsi que les relations bilatérales. L’ambassadeur, qui a fait part du souhait de son pays d’une activation de ces relations aux plans politique et économique, a indiqué que M. Hammoud lui a confirmé qu’il se rendrait prochainement en visite à Téhéran. « Nous sommes convenus de la nécessité de déployer davantage d’efforts pour renforcer la coopération et la coordination et pour procéder à un surcroît d’échanges de vues sur tout ce qui se passe actuellement dans la région », a ajouté M. Sobhani. « Nous sommes d’accord (avec le Liban) pour estimer que le peuple palestinien connaît aujourd’hui une véritable tragédie du fait du terrorisme sioniste. Mais, dans le même temps, nous convenons que la résistance palestinienne, l’intifada, qui se poursuit à l’heure actuelle, a prouvé, comme par le passé, qu’il n’y avait aucun moyen (pour Israël) de supprimer les droits justes et légitimes du peuple palestinien », a déclaré le diplomate. « Nous savons que nous allons probablement assister, dans un proche avenir, à des manœuvres trompeuses de la part d’Israël, destinées à calmer la colère montante de l’opinion internationale face au comportement criminel » de l’État hébreu et « à détourner l’attention vers l’extérieur, notamment en lançant des menaces contre l’Iran et la Syrie », a poursuivi M. Sobhani. « C’est pourquoi nous estimons que pour être en mesure de faire face à ces tentatives israéliennes, le Liban, la Syrie, l’Iran et tous les autres partenaires arabes et islamiques devraient faire preuve à la fois d’une grande vigilance et de cohésion », a-t-il dit. En réponse à une question, M. Sobhani a indiqué qu’il ne s’attendait pas à une opération militaire israélienne dirigée contre le Liban ou la Syrie, « car les Israéliens ont déjà à plusieurs reprises essayé d’intervenir sur la scène libanaise ». En revanche, il a estimé que l’État hébreu « adopte actuellement la politique de l’intimidation et des menaces et tente de susciter des déséquilibres et des problèmes au niveau de l’unité intérieure libanaise ». Interrogé sur la visite officielle projetée du président iranien, Mohammed Khatami, à Beyrouth, l’ambassadeur a indiqué que cette visite était initialement prévue en septembre prochain, mais que, « en raison de ses nombreuses occupations, il a dû la reporter de quelques mois au plus ». En tout état de cause, la visite aura lieu en 2002, a assuré M. Sobhani. Par ailleurs, M. Hammoud s’est entretenu au téléphone avec son homologue égyptien, Ahmad Maher, qui l’a informé des résultats des contacts entrepris par Le Caire avec les États-Unis et l’Union européenne au sujet de la situation dans les territoires palestiniens autonomes.
Le Liban est opposé à une frappe américaine contre l’Irak, a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, qui a examiné les risques de guerre lors d’un entretien au palais Bustros avec l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Ali Sobhani. « Le Liban s’en tient à la position adoptée par le sommet arabe et par celui de l’Organisation de la conférence...