Présidence - tenir l’économie à l’abri des tensions politiques Lahoud : « Nous relèverons le pays comme nous avons relevé l’armée »(photos)

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a adressé ses félicitations à l’armée, à l’occasion du 1er août qui marque son 57e anniversaire. Il a rendu hommage au sens de la discipline et du sacrifice de la troupe, qui a su démontrer qu’elle est à la hauteur de son serment et de sa devise. L’armée, a souligné le président Lahoud, a permis à la confiance dans un Liban un et unifié, de s’approfondir face aux difficultés. Le président Lahoud a tenu ces propos en recevant le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, à la tête d’une délégation du conseil de commandement venue lui présenter ses vœux à l’occasion de la fête du 1er août. Les Libanais, a déclaré le chef de l’État, ont gagné le pari qu’ils avaient fait sur l’armée et sa réunification. Ils se sont assurés de la solidité des bases de cette institution nationale, rebâtie voilà douze ans, qui est parvenue à préserver la patrie et à libérer la plus grande partie du Sud occupé. « Tout comme nous nous sommes engagés, voici des années, à rétablir l’unité de l’armée, nous sommes aujourd’hui engagés à relever le pays, en dépit des difficultés internes et externes, qui ne nous décourageront pas dans nos efforts pour l’édification de l’État de droit et des institutions », a déclaré le président de la République. Évoquant le récent incident qui a coûté la vie à trois militaires à Saïda, le chef de l’État a considéré que l’armée a réussi à préserver son unité, son sens de la discipline et son état de vigilance, en dépit des difficultés économiques, qui limitent son potentiel, et a pu en compenser les effets négatifs grâce à son sage commandement et à l’unanimité populaire qu’il suscite, comme cela s’est produit à Saïda, où l’armée a démontré qu’elle est véritablement le bouclier de la patrie. Insistant sur le fait que le droit prime tout, le président Lahoud a affirmé que les menaces qui sont lancées, de temps à autre, contre le Liban et la Syrie, ont pour but de faire pression sur les deux pays. Et d’ajouter : « Je peux vous assurer que ce genre de menace n’affectera pas nos convictions, nos constantes et nos choix nationaux. » Cérémonies dans les casernes Sur le plan interne, le chef de l’État a affirmé qu’il est engagé à accomplir les promesses qu’il a faites dans son serment constitutionnel, ajoutant que les intérêts du Trésor doivent être à la base de tout règlement économique. Et le chef de l’État de souligner l’importance de tenir l’économie à l’abri des tensions politiques, avant de conclure : « L’armée a accompli des réalisations nationales sans commune mesure avec ce qu’elle a dépensé en traitements et indemnités (...), qui demeurent du droit de ceux qui les perçoivent et que nous tenons à assurer à ses membres, en particulier les droits à la retraite ». Pour sa part, le général Sleiman s’est félicité de ce que la troupe ait su rester « à l’écart du confessionnalisme et des tensions politiques » et se plier aux orientations du pouvoir politique. La crise économique a influé sur l’équipement de la troupe et la satisfaction de ses besoins, mais elle n’a pas eu prise sur les sacrifices qu’elle consent, a encore dit le général Sleiman qui a, lui aussi, affirmé qu’il ne sera pas touché aux droits et aux prestations dont bénéficient les membres de la troupe. Par ailleurs, des cérémonies militaires ont été organisées hier dans toutes les casernes de l’armée, tandis que l’ordre du jour du général Michel Sleiman était lu et que des couronnes étaient déposées sur les tombes des martyrs de la troupe et des anciens commandants en chef de l’armée à Ghazir, Ras el-Nabeh et Haret Sakhr. À l’occasion de la fête de l’armée, une délégation d’officiers supérieurs conduite par le chef du conseil de commandement, le général Fady Abouchacra, s’est rendue en Syrie, qui célèbre la fête de l’armée le même jour que le Liban. Le général Abouchacra a été reçu à Damas par son homologue, le général Hassan Turkmani.