Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Partis - Pakradouni répond à la proclamation « séparatiste » de Gemayel Les Kataëb continuent à s’entre-déchirer

Avec l’annonce de la naissance d’un mouvement de réforme par l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, la polémique qui divise les Kataëb a culminé hier avec la réponse du chef du parti, Karim Pakradouni. C’est au cours de la réunion du bureau politique que M. Pakradouni a déclaré « ne pas être surpris » par la décision de l’ancien président de la République de diriger « un mouvement séparatiste sous couvert de réforme ». « Après avoir échoué dans sa tentative de présider le parti, il (le président Gemayel) a opté pour la dissidence et choisi de diriger un mouvement de remplacement. Ce qui lui importe, en fait, est qu’il soit président : du parti ou au détriment du parti », a-t-il ajouté. Pour M. Pakradouni, l’ancien chef de l’État « ne cherche qu’à récupérer, par tous les moyens, l’héritage perdu. Ce qu’il n’a pu réaliser à travers des élections démocratiques, il s’imagine pouvoir y parvenir par la dissidence. Je suis en mesure d’assurer aux Libanais et aux Kataëb que nous pourrons le vaincre encore plus aisément dans son mouvement séparatiste, car la légitimité du parti est plus forte que n’importe quel mouvement séparatiste ». « L’annonce, par le président Gemayel, de son mouvement séparatiste me rappelle l’annonce du général Aziz Ahdab de son putsch en 1976, en ce sens qu’elles n’ont vécu toutes deux que le temps de leur proclamation. Je n’en veux pour preuve que l’absence des cadres Kataëb au meeting de Bikfaya auquel n’ont participé que de rares anciens responsables du parti, alors que la majorité de l’assistance était constituée de partisans du président Gemayel non inscrits au parti. L’information publiée par le bureau de presse du président Gemayel et selon laquelle le meeting a regroupé des cadres actuels et anciens du parti est donc mensongère », a-t-il poursuivi. M. Pakradouni a qualifié d’« incompréhensibles » les allusions de l’ancien chef de l’État « à une troisième guerre mondiale, aux événements sanglants qui ont opposé l’armée aux Forces libanaises, au dynamitage de l’église Notre-Dame des Secours et à l’assassinat du président Béchir Gemayel, des quatre magistrats à Saïda et même d’Élie Hobeika et de Ramzi Irani ». « J’ai enfin compris qu’à travers toutes ces allusions, le président Gemayel ne cherchait qu’à exagérer les faits dans le double dessein d’assurer la meilleure couverture médiatique possible à son annonce et à camoufler ses deux erreurs, notamment ses insultes au commandement du parti puis son refus d’admettre ses torts », a-t-il affirmé. M. Pakradouni a conclu en indiquant que ce dossier sera transmis au bureau politique « pour adopter les mesures qui seront jugées nécessaires et que nous rendrons publiques mercredi prochain (demain), au cours de l’inauguration de la permanence kataëb de Médawar. Nous nous consacrerons ensuite à la rédaction du nouveau projet politique Kataëb, à la poursuite des nominations au sein du parti, au redéploiement de nos permanences sur l’ensemble du territoire libanais et à la création d’un rassemblement chrétien pour faire face aux dangers qui menacent les Libanais en général et les chrétiens en particulier ».
Avec l’annonce de la naissance d’un mouvement de réforme par l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, la polémique qui divise les Kataëb a culminé hier avec la réponse du chef du parti, Karim Pakradouni. C’est au cours de la réunion du bureau politique que M. Pakradouni a déclaré « ne pas être surpris » par la décision de l’ancien président de la République de...